Tout comme les expositions universelles et internationales le furent avant eux, les jeux olympiques modernes constituent, depuis leur première édition en 1896 à Athènes, un fidèle reflet de la puissance des Etats et des rapports qui les lient ou les opposent.
Les J.O. ne sont donc pas entrés en politique ou tombés dans le- filet des idéologies " à partir des retentissants boycotts de Moscou et Los Angeles, en 1980 et 1984. Dès les années 20, leur histoire est jalonnée par une longue série d'exclusions punitives, de boycotts et d'affrontements dont les origines et les conséquences relèvent des relations internationales ; les stades sont alors souvent devenus des lieux de revendication politique.
Le mouvement olympique fut ainsi tributaire ou, à l'inverse, acteur de la situation politique et des rapports internationaux. Une équipe internationale d'historiens s'est réunie pour analyser cette histoire complexe, en étudiant les J.O. depuis leur refondation jusqu'aux plus récents développements de leur histoire avec, notamment, l'attribution des jeux 2008 à la Chine. On découvrira pourquoi les jeux olympiques sont non seulement un reflet mais une composante à, part entière de la vie internationale, de quelle façon ils peuvent devenir un outil au service de la politique étrangère et de la recherche du prestige national, combien ils sont l'un des plus puissants révélateurs du sentiment public et jouent un rôle actif dans les relations internationales.
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