"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Oui, Poutakhine a réellement existé quelque part dans les grottes mystérieuses de la corniche oranaise. Il raconte par la révolte, les drames au quotidien d'un peuple humilié, méprisé, banni et abandonné chaque jour un peu plus. Descendant aux enfers de la non vie ordinaire. Peut-être même de l'anti vie. Poutakhine raconte aussi les malheurs du même peuple contraint de jeter ses enfants à la mer, à la manière du joueur de flûte de Hamelin, en quête de bonheurs impossibles, en quête de vie ordinaire et paisible où les mots amour, respect, tendresse, travail ont un sens; une bout d'allusion à la simple vie, fut-elle brève ou furtive. Seulement cela. Cette petite chose impossible qui s'appelle bonheur dont l'immense majorité des Algériens est dépossédée.
Il raconte l'histoire des partants qui n'arrivent jamais ; toujours pourchassés par la mal vie, la furie des vagues, par l'incompréhension et les jugements sans appel des lois, les vigiles des frontières, le préjugé ; les papiers. Les prisons, la mer. Poutakhine, par ses rencontres foudroyantes où l'amour fait loi, déroule par la mémoire du rêve, deux mille ans d'histoire inachevée, de gloires et de décadences, d'héroïsmes et de trahisons, de courage et de hontes diverses ; d'Hannibal à Bouteflika. Il rappelle cette belle Algérie qui fut héroïque et grande. A l'image oubliée de nos grandes Dames, de nos grands Hommes. Trop vite et trop longtemps oubliés. Chassés et effacés des mémoires et des coeurs par la norme et la gomme des gueux régnants.
Poutakhine montre et raconte l'interminable Sophie, la fliquette, mais en vrai, officier supérieur de la GDSE , biologiste de renom, une sommité mondiale sur les études des effets des radiations atomiques sur les espèces vivantes ; humains, animaux et végétaux. De glissement en glissements, de découverte en découvertes, de rage en rages, c'est Sophie, avec son coeur et sa science, avec sa résolution de militaire, qui prendra le commandement de la lutte héroïque de Poutakhine, devenu entre temps son mari après avoir été son amant. C'est elle qui fera trembler les Etats français et algérien dans leurs commerces associés de corrupteurs et de dominateurs des peuples.
Poutakhine met enfin en scène une actrice de génie et de talent, la vache normande, Marquise, devenue fautive et coupable à force de vouloir ressembler aux humains au point de tomber violemment amoureuse, elle aussi, d'un robot; un vrai robot, Stanislas; tout une histoire. Et quelle histoire fantastique où le réel vécu alimente la fiction, le rêve et les fantasmes des humains en quête d'un petit bol de vie.
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