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S'il est des livres écrits pour défendre une thèse ou un homme, d'autres le sont au contraire pour s'opposer et lutter « contre ». Contre une certaine conception de la littérature et certaines attentes du lecteur, contre une page de l'Histoire (1848) et les convaincus de tous bords, progressistes et conservateurs, contre une manière d'être un bourgeois, un amoureux ou un ambitieux. Contre soi, aussi, le jeune romantique auteur de la première version de 1845...
L'Éducation sentimentale de Flaubert est de ceux-là.
Parce qu'il voulait rompre avec Salammbô, comme il avait souhaité oublier Madame Bovary, Flaubert entreprend ce roman empli de colères et de choses à dire contre son temps. Lui, le partisan de l'impersonnalité, le fondateur de la littérature « autotélique », il a décidé de régler ses comptes et le voilà qui promet donc « de mettre les pieds dans le plat ! d'être violent !
Impitoyable, et de cracher un joli glaviot à la face de la Médiocratie. » Incompris, L'Éducation sentimentale sera mal accueilli et pourtant il reste peut-être notre roman le plus moderne.
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