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Féru de sport, inventeur de la devise des Jeux Olympiques : Citius, altius, fortius, inspirateur de Pierre de Coubertin, le père Didon était un dominicain moderne, libéral, républicain et démocrate, à contre-courant de la plupart des catholiques de son temps. Un personnage à découvrir.
Citius, altius, fortius, « Plus vite, plus haut, plus fort » ! La devise des Jeux Olympiques, c'est au père Didon qu'on la doit. Ce dominicain l'avait imaginée, en mars 1891, pour l'Association de sports athlétiques qu'il venait fonder sur la suggestion du jeune Pierre de Coubertin. Et ce dernier, trois ans plus tard, la fera adopter par le premier Congrès international olympique réuni à Paris.
Cette attention au sport chez le père Didon s'inscrit dans la logique d'une vie heurtée et controversée, mais dominée par la volonté de réconcilier le catholicisme et la société moderne.
Libéral, républicain et démocrate, attentif aux nouvelles méthodes d'éducation, curieux de littérature et passionné de sciences, auteur d'une vie de Jésus qui fut un grand succès de librairie, échangeant avec quelques femmes modernes et brillantes une abondante correspondance, le père Didon est le témoin passionnant des mutations et des tensions qui ont ébranlé le catholicisme français dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
Voici donc une biographie mais plus qu'une biographie. Elle exprime, à partir d'un cas précis, un problème récurrent en France depuis 1789 : comment accorder conscience catholique et monde moderne ?
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