"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un soir, sur une aire d'autoroute qui sent les taillis brûlés, Roger l'ancien taulard qui faisait sauter les fourgons blindés et Joseph le Parisien bourgeois repenti s'installent pour casser la croûte à l'arrière de leur vieux Volvo F89. Soudain une voiture débarque et laisse derrière elle un panier en osier. Roger, bonhomme aux grosses mains boisées, s'approche et découvre avec stupeur un bébé endormi. Que faire du marmot ? Roger veut l'emmener à la maternité la plus proche. Dans son coin, caressant le doux duvet de l'enfant, Joseph sourit. « Et si on le gardait, ce bébé ? » Amis depuis l'enfance, les deux hommes vivent dans une maison forestière sans aucun confort moderne. Comment y accueillir un enfant en bas âge ? Comment s'en occuper au quotidien, au contact de cette nature rustique rythmée par les travaux manuels ? Et surtout comment garder ce bébé en toute légalité ?
Petità petit, ils préparent des biberons, fabriquent des couches avec un vieux t-shirt, cuisinent des bons petits plats au gamin fraîchement baptisé Moïse. Roger et Joseph réparent leurs blessures, leur solitude et leurs regrets.
Pourtant une ombre venue tout droit du passé de Roger rôde autour de la maison et du bébé. Pour protéger Moïse, les deux compères devront compter sur l'aide de leur entourage : Karl Marx le psy des cabossés, l'Indien boulanger autoproclamé d'un village autogéré, Julie, la fille de Roger, et Karim, son amoureux, ou encore Muguette, la petite prostituée malmenée par la vie.
Dans ce roman moderne au grand coeur, Jacky Durand met en scène des héros attachants loin des sentiers battus, qui découvrent le pouvoir de l'amitié et de la paternité. Plus on est de fous plus on s'aime est une magnifique ode à la vie et ses égratignures, à la nature et aux sentiments.
ou un roman feel good/feel bad, version masculine : des hommes paumés et à la reconquête d'eux mêmes, un ex taulard, un ex avocat, un psychiatre et son malade, un campement de fortune dans une foret, au cœur de la nature, la dureté de la vie, physique et mentale, des coups.. de poing, de mains, de bol, de gueule, de l'amour qui ne dit pas son nom, on est des mecs, quoi !! tous réunis autour d'un bébé trouvé sur une aire d'autoroute et non déclaré aux flics, faudrait pas exagérer non plus !
Une ode à la débrouillardise, l'amitié franche et rugueuse, fidèle et sincère, des aventures rocambolesques, des fous rires et des grandes tragédies, des moments de paix entrecoupés de coups d'orage éclairs compris, des armes en tous genres, des vraies et des fausses, ironie et pudeur, pistolets et fous rires : vous trouverez tout ce que vous voulez dans ce roman qui vous secoue, ragaillardit et défoule par personnage interposé !
Cet enfant réunit tout ce beau monde autour de lui, hymne à la paternité et à l'adoption, la langue utilisée, nette comme une lame de couteau mais légèrement argotique, de l'argot à l'ancienne, pas celui des cités actuelles mais des banlieues d'antan, du piquant et de la poesie, tout y est pour vous plaire !
Allez y ! un vrai plaisir !
Comme le titre l'indique, ce roman de Jacky Durand est à classer dans la feel good littérature. Donc pas question de s'attarder sur le style ( il n'y en a pas vraiment sauf si l'on considère qu'assembler des phrases simples pour que l'histoire se lise sans peine tout en ayant une folle envie de tourner les pages en soit un) mais plutôt sur le plaisir de lecture que l'on peut ressentir.
"Plus on est de fous plus on rit", pour en donner l'atmosphère, essaie le mariage entre, en gros, " 3 hommes et un couffin" et " Les vieux fourneaux". On y trouve des personnages un peu en marge, bourrés d'humour, une situation inhabituelle avec un bébé trouvé sur une aire d'autoroute, un méchant mais surtout malgré le passé pas toujours légal de beaucoup de protagonistes, une avalanche de bonté, de camaraderie et, pour le côté moderne, une image de la paternité un poil décalée. On nage donc dans un océan de jolies choses, d'amitié virile, de prisons pas loin d'un club de vacances, d'une franche et éternelle fraternité entre anciens détenus débordant d'humanité. Comme Jacky Durand est critique gastronomique au journal Libération, le texte est émaillé de savoureux plats, produits du terroir plus goûteux les uns que les autres puisque cuisinés dans un grand naturel loin de labos aseptisés.
Tout est pensé pour que la lecture soit facile, agréable. On peut donc se laisser tenter, même si trop de bons sentiments finissent par émousser l'intérêt de lecture avec des péripéties qui se devinent quelques chapitres à l'avance.
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