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Pieds-blancs

Couverture du livre « Pieds-blancs » de Houda Rouane aux éditions Philippe Rey
Résumé:

« Je m'appelle Norah Rabhan. J'ai vingt-cinq ans, j'aime le rouge, tous les trucs italiens aux quatre fromages et je suis pionne. Depuis la loi Ferry, on appelle ça « assistante d'éducation ». Je bosse dans un collège classé ZEP. J'ai été recrutée par défaut. Ils voulaient un mec mais celui... Voir plus

« Je m'appelle Norah Rabhan. J'ai vingt-cinq ans, j'aime le rouge, tous les trucs italiens aux quatre fromages et je suis pionne. Depuis la loi Ferry, on appelle ça « assistante d'éducation ». Je bosse dans un collège classé ZEP. J'ai été recrutée par défaut. Ils voulaient un mec mais celui qu'ils ont retenu a eu la trouille au dernier moment. Il s'imaginait déjà agressé par une bande de rebeux et de renoix en culottes courtes. Alors, en dernier recours, ils se sont décidés pour une Arabe. J'ai eu le boulot à l'arrache. J'ai pas le droit à l'erreur. On m'a à l'oeil. » Une voix puissante et originale monte des « quartiers en difficulté ». Norah Rabhan raconte son quotidien de pionne, son combat contre la violence et les préjugés. Car elle refuse de laisser s'installer le désespoir chez ces enfants qui, très jeunes, ne croient plus en leur avenir. Elle raconte aussi la difficulté de vivre aujourd'hui en France lorsque l'on grandit aux côtés de parents maghrébins, rongés chaque jour par la « nostalgie du bled », dont l'âme est restée au pays et qui attendent avec impatience de regagner, à la retraite, fourbus, leur « cimetière des éléphants ». Comment se construire ici alors que sa famille, ses coutumes, sa religion viennent de là-bas ? Comment être Français alors qu'on est Arabe né en France, c'est-à-dire « pied-blanc » ? Ces questions parmi d'autres agitent les nombreux personnages très attachants qui entourent Norah : ses parents Mohammed et Malika (les M&M's, ceux qui « assurent les cacahuètes »), son mari le Grand Turc, ses cousins au bled, au Maroc, qu'elle ira visiter, ses collègues du collège, sans oublier les enfants omniprésents, pétillants de vie et de verve. Reste surtout la langue libre qui porte admirablement ce roman, pleine de métaphores irrésistibles, si juste et si forte parce qu'elle représente la seule arme contre la dureté de la vie. Par sa capacité à susciter la colère, la tristesse ou le rire, Houda Rouane est un écrivain singulier, un des premiers surgis de ce monde dont on parle tant mais qui reste encore si peu connu.

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