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Un roman policier particulier : il n'y a ni crime nicadavre. Mais simplement, un vieux célibataire, un brave homme. Vivant seul en compagnie de ses animaux, sa « Petite Ménagerie » comme il dit. Employé de la ville, connu et estimé de tous. Gustave vit dans une vieille cambuse. Un beau jour, ses animaux disparaissent un par un. Pour tout le monde, la mort d'un chat n'est rien de spécial, pas de quoi en faire une montagne... Puis le chien. L'animal n'est pas victime d'une vulgaire boîte de mort aux rats, mais de la strychnine. Un médicament particulièrement dangereux. Le vieux garçon, sombre dans la désespérance la plus absolue et la neurasthénie. C'est une affaire sordide qui secoue la ville. Les Gendarmes piétinent.
À Andernos, tout le monde connaît et aime Gustave, l'employé municipal en charge du ramassage des détritus dans les rues. Depuis la mort de sa mère, l'homme vit en vieux garçon dans la maison de famille avec pour seuls compagnons, Pompon son chien, et Minette et Noirot ses deux chats.
Mais après une mésaventure qui provoque la démission du nouveau maire puis la réélection du prédécesseur, les compagnons de Gustave sont l'un après l'autre empoisonnés. C'est l'émoi dans la ville où l'on craint que l'empoisonneur s'en prenne aux animaux de compagnie des touristes. Mis sous pression par le maire, les gendarmes sont sur les dents...
Ce roman pourrait être sous-titré L'empoisonneur de Clochemerle. Tout est en effet basé sur les relations interpersonnelles, à peine caricaturées, au sein d'une petite ville, presque un village. On ne peut manquer de se dire qu'il y a du vécu derrière tout ça.
L'intrigue fourmille d'idées originales et intéressantes. On suit avec plaisir l'enquête des pandores, qui n'offre pourtant pas pléthore de rebondissements, semblant plutôt tourner en rond.
L'auteur nous offre une galerie de portraits truculente (Gustave, les gendarmes, le maire et ses affidés, le camelot, etc.), digne de Charles Exbrayat.
Ce roman a donc beaucoup de qualités. Il est d'autant plus dommage qu'il soit desservi par une correction totalement défaillante. Quand je lis le CV de l'auteur, j'excuse très volontiers ses fautes de français en tous genres. Cela ne fait qu'amplifier ma colère contre l'éditeur : comment a t'on pu négliger à ce point la correction du texte, au risque de ridiculiser son auteur ?
Un auteur inventif bien mal servi par son éditeur !
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2022/02/25/peur-sur-andernos-jean-francois-guiraud-la-geste-un-auteur-inventif-bien-mal-servi-par-son-editeur/
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Bonjour Michel, je suis totalement en phase avec votre ressenti, concernant les romans truffés de fautes d'orthographe; le dernier en date, en ce qui me concerne, était "L'ombre du lac" de Laure Rollier. Il est de la responsabilité des maisons d'édition de livrer aux lecteurs qui assurent leur subsistance des textes relus et corrigés. Il m'est arrivé, dans le passé, de relire un livre, de noter toutes les fautes détectées, d'en faire une liste envoyée à la maison d'édition concernée. Je n'ai jamais reçu aucun retour.