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Charles Aznavour disait de sa soeur : « Aïda, c'est ma mémoire. » Aïda Aznavourian n'a que seize mois de plus que Charles. Ils ont été élevés comme des jumeaux. Bébé, Charles répétait le nom qu'elle lui donnait en arménien : « Apaïguess » (« Petit frère »), et il l'a toujours appelée ainsi. Ils ont tous deux grandi sous le signe d'une fraternité virile. Il faut dire que cette femme frêle et délicate, qui eut son heure de succès au music-hall avant son frère, a un cran à toute épreuve. Elle l'a prouvé à l'époque où le réseau Manouchian prenait tous les risques dans la lutte contre le nazisme. Elle est, de cette période troublée, un témoin surprenant.
Son livre est aussi la « saga » d'une famille arménienne, riche en en personnalités, avec, au premier plan, le personnage de Charles.
Petit frère est un témoignage chaleureux, bouleversant, sur les relations exemplaires d'un frère et d'une soeur. Le cocasse pathétique le dispute à la tendresse souriante - la marque d'Aïda, qui est la séduction, le courage et l'humour faits femme.
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