"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Marseillais, fils d'une poissonnière et d'un docker, résistant, instituteur, communiste, Paul Carpita réalise en 1954 son premier long métrage Le Rendez-vous de quais. Il reconstitue la grève mythique des dockers phocéens contre la guerre d'Indochine. Le film frappe par son enracinement dans le réel. Tourné clandestinement avec des acteurs non professionnels et des décors naturels, caméra à l'épaule, il anticipe la Nouvelle vague et est considéré comme l'unique film néo-réaliste français, le chaînon manquant entre Toni de Jean Renoir et A bout de souffle de Jean-Luc Godard.
Lors d'une projection, la police saisit les bobines. Il subira la plus incroyable censure du cinéma français. Pendant 35 ans, Paul Carpita croit son film détruit, il continue son métier d'instituteur tout en tournant de somptueux court-métrages: La récréation, Marseille sans soleil, Graines au vent. Lorsqu'une copie du film ressurgit en 1989, le public découvre une oeuvre extraordinaire qui fera le tour du monde. Il réalise ensuite Les Sables mouvants et Marche et rêve!
Ces passionnants entretiens nous font découvrir l'incroyable parcours et le cheminement artistique de ce cinéaste engagé au regard singulier, défenseur d'un cinéma populaire en phase avec les tourments intimes et sociaux qui agitent notre société.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !