"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Se pencher sur l'enquête qu'entreprit Maxime Du Camp à l'articulation du XIXe siècle, destinée à la Revue des deux Mondes (1869-1875), Paris, ses organes, ses fonctions et sa vie, revient à recueillir tous les borborygmes de la capitale, à assister aux palpitations d'un corps urbain quelque peu effrayant. L'oeil clinique de Du Camp - à qui l'on doit encore Les Convulsions de Paris (1878) - fouille, dissèque chaque viscère parisien avec une précision froide et virtuose : circulations, communications, alimentation, commerces, gares, hôpitaux, cimetières, éclairage, égouts, églises, banques, police, prisons, prostitution, mont-de-piété... jusqu'au chapitre sur la Morgue rattaché aux " industries fluviales " dans lequel le talent de Du Camp, fils de chirurgien, ne va pas sans une certaine jubilation. Détachées de cette vivisection, les pages consacrées à la Seine, à ses ponts, à sa navigation, à son activité, sont l'évocation émouvante du petit peuple fluvial et de ses métiers que salue Du Camp, les sachant voués à disparaître.
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