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Carré d'art est un musée exigeant, réputé et apprécié du grand public et qui produit régulièrement des expositions monographiques d'artistes étrangers reconnus internationalement (Mark Dion, Patrick Van Caeckenbergh, John Baldessari, Jana Sterbak...) et des expositions thématiques aux propos novateurs et exigeants (La Nouvelle Peinture Allemande...). De mai à septembre 2007, ce sont les scènes artistiques contemporaines d'Italie, d'Espagne et du Portugal qui investissent le bâtiment de Lord Norman Foster. Cette manifestation fait suite à l'exposition organisée à Carré d'art durant l'été 2005 sur la peinture allemande. Comme cette dernière, Oùoe Scènes du Sud vise à revisiter après 20 années, les axes qui ont fondé la politique d'acquisition de Carré d'art. Elle est le premier volet d'une série de deux manifestations, centrées en 2007 sur la scène artistique en Italie, Espagne et Portugal, ceux-là mêmes désignés au début des années 80 comme l' « Arc méditerranéen », puis en 2008 sur l'entrée dans le champ de la création contemporaine des pays de l'Est de la Méditerranée. Bien que non dominante en terme de marché, ces scènes portent en elles les nouvelles règles d'un monde de l'art contemporain plus ouvert, plus insaisissable, aux multiples croisements. Les artistes choisis, nés entre 1965 et 1975, font quotidiennement l'expérience du déplacement et de la migration à la surface du globe tout en maintenant une relation forte à un territoire d'origine. Au travers de médias variés (volume, installation, vidéo, dessin), les oeuvres se nourrissent pour la plupart d'un fort rapport au réel. Au travers de saynètes burlesques, de pseudo expériences ou de courtes fables illustrant des dictons populaires, elles valorisent des types humains étonnants issus de divers groupes sociaux et interrogent la relation fragile de l'homme à son environnement et à son histoire. L'artiste, parfois acteur de ces protocoles, apparaît comme un moderne Don Quichotte qui conteste doucement les figures d'autorité, les lois communes et peut aller jusqu'à défier le cadre spatio-temporel. Certaines oeuvres redéfinissent les composantes élémentaires de la vie : la marche, la respiration, la gestuelle, la pesanteur et apparaissent comme les métaphores d'une communication sensorielle à l'échelle humaine. Laissant de côté une grande partie de la fascination pour le jeu auto référentiel de l'art et des médias, ces oeuvres confirment la capacité de l'art à proposer des représentations sensibles, souvent figurées, voire presque narratives, où se traitent les questions de la création et de la perception, de l'identité et de la mémoire.
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