"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
On peut lire Olinda comme un roman d'aventures. On y verra deux jeunes gens que tout oppose se rencontrer aux pires heures du Pérou, alors que s'affrontent les maoïstes du Sentier Lumineux et le gouvernement d'Alan Garcia.
On peut le lire comme un roman d'amour, car, bien sûr, ces deux-là vont s'aimer.
On peut le lire aussi comme un reportage, extrêmement documenté, qui sait rendre de façon frappante l'état du pays à la fin des années 80, la situation économique et sociale explosive, les arrogances aveugles de la bourgeoisie au pouvoir, les dérives de la révolution sendériste et les souffrances des peuples indigènes.
Mais on lira Olinda pour le portrait de l'héroïne qui lui donne son titre. Fleur bleue et sang rouge, aussi à l'aise dans le meurtre politique que dans le babil amoureux, c'est une force qui va et jamais ne renonce.
C'est que Olinda porte l'Indien en elle, lui dit un vieux chef. Qui ne meurt jamais, ajoute-t-il. C'est sans doute le message, ou l'espoir, de ce livre.
Historien de formation, Jean Michel Rodrigo a parcouru l'Amérique latine comme documentariste. Dans les Andes, l'Amazonie ou les bidonvilles, il s'est pris de passion pour un univers où se mêlent rêves et réalité, poésie et rage de vivre. Il a aussi rencontré des femmes dont le courage forçait l'admiration et le respect... D'où, Olinda, son premier roman.
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