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Une analyse singulière de la modernité poétique italienne et de son rapport au réel par le poète et théoricien Gabriele Belletti.
Le XXe siècle a été caractérisé, en Italie comme ailleurs, par une production poétique foisonnante et variée, aussi bien du côté des courants artistiques et critiques que des revues. Luciano Anceschi, l'un des principaux représentants de la néo-phénoménologie italienne, avait choisi d'appeler cela « une forêt de forêts » en constatant, dès le début des années 60, les limites de la démarche épistémologique traditionnelle et crociana vis-à-vis de la production des néo-avant-gardes : pour rendre compte de la complexité de cette production, le recours à une recherche esthétique compréhensive aurait étouffé la complexe hétérogénéité de cette production. Autrement dit, il s'agissait, pour Anceschi, de mettre au point une méthodologie pouvant concilier le militantisme critique, la rigueur de la démarche scientifique et l'appréhension d'une poétique/poïétique se voulant résolument transgressive et qui prendra le nom de néophénoménologie critique.
Gabriele Belletti propose ici une illustration de cet outil épistémologique original, par le biais duquel il questionne l'oeuvre de cinq poètes italiens parmi les plus féconds de la seconde moitié du XXe siècle : Antonio Porta, Dario Bellezza, Fabio Pusterla, Tommaso Ottonieri et Elisa Biagini.
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