"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Combien de fois l'enfance d'Émilie Fedou a-t-elle été sabotée, ravagée ? Il y eut ainsi la mort de sa mère, l'alcoolisme de son père, le déracinement encore. Et surtout, incompréhensibles, destructeurs, ces gestes incestueux qui lui valurent d'être rejetée. L'inceste : ce pire-que-tout sur lequel il est si difficile de mettre des mots. Seul moyen trouvé par l'auteur pour mettre au monde cette souffrance si longtemps contenue ? La poésie et l'écriture de ce recueil qui redonne sa voix à l'enfant prisonnière des ténèbres. « Nue comme un ver(s) » : titre à la riche polysémie, qui renvoie tout autant à cet état premier d'innocence que souhaite retrouver l'auteur, qu'à ce dépouillement de toutes les scories laissées par les adultes qui l'ont fait souffrir. De poèmes-cris en textes apaisés, des hurlements qui se laissent entendre sous les mots à cette tranquillité de l'âme tant recherchée, cette oeuvre sincère, parfois brute, toujours bouleversante, rend compte de ces capacités d'exorcisme que possède l'écriture.
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