"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Leone Frollo promène Mona du Pont des Arts à Paris au Pont du Rialto à Venise où elle va vivre de bien troublantes aventures et surtout combattre des aristocrates vénitiens qui sous prétexte de moralisation assouvissent leurs phantasmes en maltraitant leurs fragiles victimes. Mais Mona veille et va réussir à délivrer ses consoeurs.
La reine de Leone Frollo a été Betty Boop, la pulpeuse ingénue de Max Fleischer qui venait du music-hall américain où son sosie Helen Kane chantait un refrain à faire rougir les débardeurs.
Mona Street ressemble à Betty Boop. D'ailleurs, elle est l'innocence même. En regardant les séduisantes silhouettes féminines de Leone Frollo, nous paraissons tous des amateurs inquiets de corps lascifs de femmes qui sont en train de s'exalter pour eux-mêmes. Pas pour notre désir...
C'est cet érotisme des plus suaves qui donne la définition entière de l'art de Leone Frollo : fragilité perfide à la Klimt, humour à la Beardsley, féminité coquine à la Leonor Fini, goût de l'extrême jeunesse à la Balthus...
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