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George Bent est né dans les années 1840. Sa mère était une Cheyenne, Owl Woman, la fille de White Thunder, le Gardien des Flèches sacrés - Medicine Arrows -, des Cheyennes du Sud, au sein desquels il vécut quarante années. Ce sont ces décennies de vie au beau milieu du XIXe siècle que Bent, rassemblant ses souvenirs et collectant d'autres informations auprès de ses anciens compagnons cheyennes, fait revivre dans les lettres qu'il envoya de 1905 à 1918 au grand historien des Sioux George E. Hyde qui put, par chance, faire publier ce témoignage autant unique qu'authentique, à l'époque où les Indiens vivaient leurs dernières décennies de liberté. Bent fut un des rares témoins oculaires capables de rendre compte des événements, à écrire ce qu'il a vu, vécu, entendu aussi bien chez les Cheyennes que chez leurs alliés sioux et arapahoes, qu'auprès des tribus ennemies - comme parfois les Comanches et les Kiowas, mais toujours les Crows et les Pawnees - et des Blancs. Ces lettres sont devenues un livre incontournable et « matriciel » pour les ouvrages à venir. Il demeure depuis un document irréfutable pour les ethno-historiens, un témoignage de première main sur la vie, les moeurs et les guerres indiennes des Grandes Plaines dont les épisodes tragiques des massacres des Cheyennes à Sand Creek en 1864 et à la Washita River en 1868.
Une lecture difficile mais ô combien intéressante ! Première constatation il faut impérativement livre ce livre en format papier car il y a beaucoup de notes de bas de pages qui correspondent aux commentaires de Georges E. Hyde et sont nécessaires pour la compréhension !
Les lettres de Georges Bent sont très détaillées, en témoignage écrit et direct de la vie des Cheyennes et tribus avoisinantes et/ou amicales à la fin du 19ème siècle. La culture écrite n’existait pas pour les indiens d’Amérique et ce sont les métis ou ceux qui étaient installés dans les comptoirs qui ont laissé des témoignages écrits.
Une lecture difficile dans la mesure où les tribus ont chacune leur nom en propre, qui peut différer selon les sources, tout comme les guerriers et que Georges Bent a tenté de faire exhaustif par rapport à sa mémoire ! Se souvenir des noms d’une lettre à l’autre, surtout si les concernés ont changé de tribu, souvent de nom m’a été mission impossible !
J’ai mis énormément de temps à le lire, chaque lettre étant en elle-même une aventure et que souvent j’ai cherché des informations complémentaires qui menaient plus loin et encore plus loin !
George Bent n’a en rien diaboliser les militaires et les chasseurs blancs, rien que la relation de leurs exactions est suffisante pour ressentir toute l’injustice et le mépris dont ont été victimes les indiens !
#Monpeuplelescheyennes #NetGalleyFrance
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