"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ushuaia, la fin du monde, le début de tout.
Deb et Keller se retrouvent chaque année au coeur des eaux froides de l'Antarctique pour étudier les manchots empereurs et les Adélie. Dans ce bout du monde entouré de glaciers et d'icebergs, ils oublient pour un temps les chagrins de leurs vies. Mais l'Antarctique, comme leur amour, est fragile et menacé.
Une nouvelle saison commence. Au moment de lever l'ancre, Keller n'est pas à bord du Cormoran, le bateau qui doit les conduire à la station de recherche. Peu après, le Cormoran reçoit un signal de détresse d'un paquebot de croisière prisonnier des glaces...
Midge Raymond nous entraîne dans un voyage inoubliable aux confins du continent blanc, territoire à la beauté âpre où le moindre faux pas peut s'avérer tragique.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Carole Hanna
Le voyage d’une vie ! L’Antarctique, comme moi, vous aimeriez sûrement y faire un tour ? Plus tard, quand vous aurez le temps et les moyens (c’est onéreux). Je vais vous livrer un secret, plus tard c’est souvent trop tard. Je n’y suis pas allé et je n’irai pas. Sniff !
Ce joli roman va vous consoler en vous expliquant pourquoi il ne faut pas y aller. D’abord, un touriste (oui ! vous, moi et les autres) c’est sale et ça pollue. Donc chaque touriste qui renonce contribue à préserver l’écosystème (j’ai appris le mot en regardant Nicolas Hublot à la télé, le gars qui pollue comme cent touristes mais pour la bonne cause). Et l’écosystème de l’Antarctique est en danger (si vous connaissez un écosystème qui n’est pas en danger, dites le rapidement, on y enverra en reconnaissance notre copain de la télé). Midge Raymond va vous expliquer tout ça très bien et quand vous aurez terminé son livre, vous serez tombés amoureux des manchots. Je précise que les manchots ne sont pas des pingouins, même si les Anglais les nomment perfidement « penguins », sans doute pour nous abuser encore une fois. Les pingouins peuvent voler et vivent dans l’Arctique alors que les manchots sont cloués sur la banquise ou dans l’eau de l’Antarctique. Les manchots ne sont pas non plus des joueurs de foot même si les Anglais sont toujours dans le coup en ayant inventé le foot. Donc les penguins sont en danger et vous allez encore ajouter à leurs difficultés si vous cassez votre tirelire pour aller les admirer.
Mais Midge est une femme avisée, qui se méfie du touriste et des croisières à crédit, alors pour bien vous décourager, elle va vous raconter le naufrage d’un grand navire de croisière et croyez-moi, après avoir lu ce récit, vous risquez d’être moins chauds pour partir. Pour bien enfoncer le clou ou le pic à glace, elle vous fera commencer la balade dans un coin enchanteur : l’île de la Déception et ne vous cachera rien des ravages du mal de mer et des hallucinations causées par les médicaments destinés à le combattre.
Elle vous expliquera également que, quand vous croyez manger du poisson issu de « la pêche durable », c’est du pipeau. Difficile, dans ces conditions, d’avoir durablement la pêche !
Sérieusement, j’ai passé un bon moment. Cette lecture est loin d’être désagréable. Si vous aimez les histoires d’amour compliquées dans un cadre exotique, allez-y, c’est bien écrit et le récit du naufrage vaut le détour.
Dès la première page de "Mon dernier continent" nous sommes prévenu qu'une tragédie aura lieu !
Le style de Midge Raymond est bien mené ; elle tient son lecteur en haleine en alternant un chapitre sur l'histoire en cours et un chapitre racontant les années passés pour arriver au point déterminant : le drame.
L'auteure nous emporte avec elle, en terre inconnue, l'Antarctique, avec beaucoup de douceur, d'émotion, et de recommandation.
"Mon dernier continent" est un double récit : un récit écologique mêlé d'une belle histoire d'amour. Ce premier roman de Midge Raymond est un vrai travail de recherche, très bien documenté sur l'Antarctique (et sa population) , sur les conséquences du réchauffement climatique mais surtout sur la présence de l'être humain sur ce continent ; toujours plus ; sans en connaitre les véritables conséquences de notre présence.
Ce roman tient a nous montrer, a nous faire connaitre, les dangers de notre "tourisme" sur ce dernier continent.
Vous l'avez compris, le dépaysement est total. L'auteure décrit la vie humaines comme un énorme iceberg, tout aussi fragile, capable de se rompre a tout moment.
Un livre captivant, poignant et riche.
Livre lu en tant que membre du jury du prix des lecteurs livre de poche 2018.
Une fabuleuse histoire d’amour. Amour de ce continent hostile. Amour des êtres peuplant le continent antarctique, les manchots. Histoire d’amour entre un homme et une femme dans ce bout de monde au milieu des glaciers et des icebergs. Un roman écologique qui nous fait prendre conscience de la fragilité du pôle sud et de la stupidité de l’espèce humaine. On ne lâche pas le livre du début à la fin.
Ce roman souffle le chaud et le froid, nous transperce le cœur et nous piège dans la glace de l’Antarctique. Nous y trouvons de l’amour, de la passion, une nature à préserver, une catastrophe et un éveil de la conscience écologique.
Dans une écriture sincère, Midge Raymond nous livre un récit passionnant et passionné au cœur de ce continent situé à l’Extrême-Sud sur lequel la nature sauvage n’est pas indemne du réchauffement climatique, des ravages du tourisme et de l’inconscience des Hommes. Sans moralisation, l’auteure nous apprend à considérer de plus près ce territoire en danger qui ne pardonne aucunement les faux pas. Elle nous sensibilise également sur les conditions fragiles des manchots, sur leur destin parfois tragique, sur la vie qui ne tient qu’à un fil, sur l’avenir pessimiste qui malheureusement se profile.
« En Antarctique, chaque initiative a de lourdes conséquences, chaque dénouement est soit une tragédie, soit un miracle. »
Au fil des chapitres, nous suivons Deb, son parcours, son présent et son passé. Nous assistons à la naissance de sa passion pour l’Antarctique, à ses rencontres humaines et animales, à ses questionnements, ses désillusions et ses espoirs. Au fur et à mesure de notre avancée dans le récit, nous approchons de la catastrophe et de ses conséquences sur l’environnement mais aussi sur les Hommes. Nous tournons les pages avec empathie et frissons. Nous ne pouvons plus attendre, nous voulons connaître le fin mot de l’histoire, nous sommes complètement transportés. J’écris nous car je suis certaine que vous serez aussi enthousiastes que moi à la découverte de ce roman touchant.
« Nous écoutons le sifflement du vent sur la glace, les appels des oiseaux marins. Je savoure le silence profond sous ces cris. On n’entend rien d’autre, aucun de ces bruits parasites qui peuplent les autres continents, aucun son humain. Keller se tait, moi aussi, comme si notre humanité avait disparu et que nous n’avions pas besoin de communiquer autrement que par la respiration et le toucher. Mon cœur quitte son hiver constant. Il se dégèle enfin. »
J’ai particulièrement apprécié l’ambiance qui se dégage de ce récit. En l’espace d’à peine 300 pages, je fus en Antarctique et mon cœur s’est affolé, émoustillé et attristé. J’aime beaucoup passer par plusieurs émotions quand je lis un roman, et ici ce fut largement le cas. Je ne saurai que vous recommander cette fabuleuse oeuvre qui, mine de rien, vous sensibilisera et vous marquera. L’Antarctique n’étant pas souvent traité en littérature, cela apporte une touche d’originalité et une ambiance glacée de saison.
« – Il y a deux sortes de visiteurs ici. Ceux qui ont écumé toute la Terre et ne savent plus où aller, et ceux qui n’ont plus d’endroit où se cacher.
– C’est mon septième continent, je suppose que je fais partie des premiers. Et vous ?
– Mon troisième. Je vous laisse conclure.
– Vous allez partir un jour ? Je veux dire, vous cesserez de venir ?
– Non, c’est mon dernier continent. »
En bref… Un véritable plaisir de lecture, des personnages attachants, une écriture fluide, des émotions sincères, un lieu fabuleusement décrit… Un roman que l’on dévore et qui laisse sa trace dans notre esprit et notre cœur.
Ma chronique sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2016/11/05/lecture-mon-dernier-continent-de-midge-raymond/
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