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Cette suite poétique de Franck Doyen signale une transformation importante de son écriture. Si les livres précédant témoignaient d'une confrontation avec les mots et groupes de mots, de la tension à la naissance de leur affrontements, ce dernier livre s'inscrit certes dans la continuité des collines, ratures, publié en 2016 dans cette même collection « Poiesis », dont la particularité était, notamment, un affrontement avec la page, plus précisément, avec la disposition sur la page des vers, des fragments. Le lecteur retrouvera la structure visuelle à l'oeuvre déjà présente dans collines, ratures, ses fragmentations en paragraphes courts pouvant être lus indépendamment les uns des autres, mais la thématique du déplacement est abordée cette fois sous les dynamiques du nomadisme et de l'exil. Mocha construit, au fur et à mesure de ses fragments poétiques, un récit.
Le « vous », qui est le personnage auquel le texte s'adresse, dérive, seul sur l'océan. Entre le réel et l'imaginaire, en proie aux éléments, à la faim, à la solitude, le personnage perd l'usage de la langue et s'animalise.
Ce livre est une véritable descente le long des zones océaniques, et une remonté jusqu'à l'île de Mocha, faisant ainsi entrer ce texte en résonnance avec Moby Dick de Melville. Et en particulier, avec la mythologie Mapuche, et les peuples d'Araucanie et de Patagonie. Écrite dans une langue nette, claire, limpide, cette suite atteint des profondeurs poétiques auxquelles nous sommes peu habitués.
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