Des romans, livres de recettes et BD pour se régaler en famille !
Convoqués par une étrange missive, Hercule Poirot et l'inspecteur Catchpool se rendent de toute urgence à Kingfisher Hill, imposante demeure familiale devenue scène de crime. La lettre leur demande instamment de résoudre le meurtre du fils aîné des Devonport, Laurence, à condition de le faire à l'insu de tous les résidents. Une double requête d'autant plus étonnante que la coupable est déjà toute trouvée : Helen, la fiancée de Laurence, a immédiatement plaidé coupable. Mais son témoignage manque de crédibilité et Frank, l'expéditeur de la lettre et le fils cadet des Devonport, est convaincu de son innocence. Hercule Poirot saura-t-il démêler le vrai du faux avant que ne sonne pour Helen l'heure fatidique de son exécution ?
Traduit de l'anglais par Fabienne Gondrand « Une nouvelle enquête met en scène le célèbre détective belge Hercule Poirot. Un hommage à la reine incontestée du crime, Agatha Christie ! » France Dimanche « Un parfait cosy crime british à dévorer près de la cheminée. » Télé 7 jours « Sa manière de revisiter ce mythe de la littérature policière est à la fois gourmand et stylisé, chevillé autour d'intrigues intelligentes, qui renouent avec la saveur de celles de la grande dame du crime avec un soupçon de perversité psychologique en plus. » France Inter
En tant que grande lectrice d'Agatha Christie, j'étais curieuse de découvrir cette enquête d'Hercule Poirot écrite par Sophie Hannah (seule auteure autorisée par la famille). J'ai été déçue par l'intrigue, beaucoup trop alambiquée. L'une des grandes qualités des romans d'Agatha Christie est la simplicité de lecture : les dénouements sont complexes, comme les tourments humains, mais le fil de l'histoire est toujours limpide. Ici, ça n'a pas été le cas. Dommage, car l'univers des riches familles anglaises dysfonctionnelles et leurs grandes demeures abritant de sombres secrets sont, eux, bien au rendez-vous.
La Reine du Crime est et restera la grande Lady Agatha Christie. Malgré toute la bonne volonté de Mme Sophie Hannah, l’on ne parvient pas à retrouver tout le charme ni tout le sel des « detective-novels » de son illustre devancière.
Ici, Hercule Poirot tient toute la place, et bien trop de place pour le peu d’intérêt des navrants et très longs discours dont il abreuve le lecteur. L’intrigue, elle, est alambiquée à souhait, et bien trop. La simplicité géniale est noyée sous un amoncellement de détails et de fausses pistes inutiles. Au contraire des romans d’origine, où les faux-semblants apportaient beaucoup à la mécanique et au plaisir de lecture, ils sont ici superflus, et n’apportent que des pages en plus. Cependant, je dois reconnaître que la tâche est immense, et qu’au final, le résultat est tout de même plaisant. L’on ne contemple pas l’original, mais une pâle copie, ce qui suffira toutefois au plaisir des inconditionnels. Qui comme moi ont tendance à se plaindre mais ne seraient pas capables une seconde de redonner vie à un Poirot au meilleur de sa forme. Et quelques bonnes idées émaillent l’ensemble : Poirot marchant à côté de Cachpool nageant dans une piscine, le personnage de Daisy, fantasque à souhait, infatuée de sa propre personne, mais avec les circonstances atténuantes de ses terribles parents qui l’étouffent, ou encore le « Midnight Gathering » et les identités cachées issues que généreront ce roman et les inspirations de son imaginative auteure.
Bref, une déception, avec quand même une pointe de plaisir coupable à se mettre sous les couvertures avec un nouveau Poirot. Même s’il n’atteint pas les saveurs délicieuses de l’ancien, il en reste à quelques instants un arrière-goût pas désagréable.
L’auteure qui m’a fait entrer dans la grande cour de la littérature policière, c’est Agatha Christie. Par l’extraordinaire, Ils étaient dix. À douze ans, c’était un cadeau de communion, un des plus beaux cadeaux que l’on m’ait fait finalement, je me souviens avoir eu le souffle coupé par son ingéniosité narrative, l’ingéniosité de son intrigue et le charme rétro de son écriture. Depuis, j’ai eu le temps de lire le reste de son œuvre, mais Ils étaient dix restera, à mes yeux, avec peut-être Le crime de l’Orient-Express, sa meilleure œuvre. Et la découverte d’Agatha Christie restera un de mes meilleurs souvenirs littéraires. Encore aujourd’hui, j’ai une affection particulière pour la romancière anglaise, et ses détectives, Hercule Poirot, Miss Marple. Ce sont les romans que je relis quand j’ai besoin de réconfort. Une valeur refuge.
Et puis, contrairement à d’autres ayants droit (coucou, Moulinsart!), les héritiers de la romancière, en l’occurrence son petit-fils Mathew Prichard, ont décidé de continuer à faire vivre l’œuvre de leur aïeule en ressuscitant Hercule Poirot. J’imagine qu’ils ont capitalisé sur le fait que ses lecteurs, et nous sommes quelques millions, auraient la curiosité de lire ces romans. Ce en quoi ils ont eu raison, puisque nous en sommes déjà au quatrième tome. En effet, ont déjà été publiés Meurtres en majuscules, La mort a ses raisons, Crime en toutes lettres, que je n’ai pas – encore – lus. L’auteure anglaise qui s’est attaquée au monument littéraire, Sophie Hannah a elle-même été choisie par les héritiers pour reprendre la suite. Meurtres en majuscules, le premier tome, a été publié en 2014, soit près de 39 ans après qu’Agatha Christie a décidé d’enterrer son détective.
Il faut tout de même se rappeler qu’Hercule Poirot est mort dans Hercule Poirot quitte la scène mettant fin à un cycle démarré par La mystérieuse affaire de Style, avec les regrets infinis de ses fervents admirateurs, moi la première. La série est donc censée être close. Mais ils ont décidé de revenir bien en arrière. Et d’accoler à notre Poirot mondial, comme bien souvent sa créatrice le faisait, un compagnon de route, évidemment, nettement moins futé que notre modeste détective, ça ne surprendra personne. À l’instar de l’inspecteur Japp, que les habitués connaissent, c’est un détective de Scotland Yard, l’inspecteur Edward Catchpool. Nous ne sortons pas des clous de notre chère auteure britannique
.
Passons au roman en lui-même. Nous n’arrivons pas directement en plein milieu d’une scène de crime car Sophie Hannah procède à la manière d’Agatha Christie: elle commence par la mise en place progressive du cadre de l’intrigue, la mise en contexte des personnages de l’histoire criminelle. Elles se font ici par le biais d’un voyage en bus, plutôt animé et houleux, d’Hercule Poirot et Catchpool. Déjà apparaissent les ombres de victimes potentielles, de meurtres, d’une menace de mort: la peur, l’effroi émergent doucement mais surement, la promesse du crime est presque tenue et le talent d’Agatha Christie commence à renaître sous la plume de Sophie Hannah. Rien de très concret jusque-là pourtant, ce n’est qu’une mise en bouche, un avant-goût du drame, qui reste à venir même si les dés sont déjà jetés. Effectivement, et encore sur ce point notre jeune auteure britannique est restée fidèle à Agatha Christie, le contexte est celui d’une grande famille anglaise – dysfonctionnelle – le père tyrannique, la mère sous emprise, les trois enfants qui pâtissent de la situation. Et je pense notamment à Rendez-vous avec la mort, Témoin muet ou encore Le noël d’Hercule Poirot. L’un des enfants, le préféré ici, meurt assassiné. J’imagine que l’on pourrait se dire que justement l’auteure est restée trop proche des traces de son aînée anglaise, mais justement, la difficulté de reprendre une œuvre telle que celle d’Agatha Christie – et un personnage aussi immuable qu’Hercule Poirot – est de trouver un juste équilibre entre fidélité à l’œuvre, quitte à en être excessivement proche peut-être, et la tentation de donner un second souffle à l’œuvre originelle, et vouloir trop s’en détacher, quitte à être accusée de la trahir. Personnellement, j’aime ce parti pris de fidélité envers l’œuvre tout en inventant un nouveau compagnon d’aventure à Poirot, sorte d’hybride de Japp et d’Hastings, c’est effectivement pour cela que j’ai apprécié ce roman, je craignais vraiment que Sophie Hannah prenne trop de libertés.
L’intrigue est en effet assez tortueuse pour être mise au crédit d’Agatha Christie, le suspens est savamment entretenu avec ses fausses pistes et ses retournements de situation, et le dénouement sous forme de réunion informelle avec un Poirot qui connaît son heure de gloire en détricotant le fil de son enquête clôt avec bonheur les investigations. La psychologie et les relations des personnages sont soigneusement fouillées, j’ai retrouvé d’autres éléments connus de tout amateur du détective belge et de sa créatrice, Kingfisher hill la grande demeure, qui abrite ses secrets, et qui se révèle être au moins aussi importante que ses personnages, les rivalités et les dissensions fraternelles exacerbées par des parents inéquitables. Et le plus important, évidemment, notre duo de détectives composé d’un Hercule Poirot malin, fier et arrogant, fidèle à lui-même, comme on l’aime et de son complice, l’inspecteur Catchpool. L’ensemble enveloppé de cette atmosphère anglaise qui donne tout son charmes aux romans d’Agatha Christie. Il est vrai qu’il manque peut-être cette touche surannée, un peu désuète et poussiéreuse, d’une autre époque, de ce charme anglais qui donne aux romans d’Agatha Christie une tonalité unique et incomparable. Mais Agatha Christie n’est plus là.
J’avais très peur, avant de m’attaquer à ce roman, d’être déçue parce que pour moi, Hercule Poirot, c’est un mythe indétrônable. Mais, après des heures passées, il y a quelques années, à lire et relire les romans de la reine du crime, je crois pouvoir dire que Sophie Hannah a su retrouver cette saveur si typique aux romans de l’auteure anglaise. Evidemment, je vais me laisser tenter par les trois précédents romans!
Hercule Poirot , le célèbre détective belge et son ami Edward Catchpool, inspecteur de son état, prennent place dans un car qui va les mener à Kingfisher Hill, énorme domaine dans la campagne anglaise où ils ont été invités par Richard Devonport, frère d'un jeune homme assassiné dans sa propre demeure devant sa fiancée et sa famille réunie ; ils sont censés s'y trouver incognito, mus par leur intérêt passionné pour le jeu inventé par le chef de famille .
Un meurtre à élucider, Poirot sait faire ! Un deuxième meurtre est commis, qui vient contrecarrer leurs plans.
Agatha Christie n'est pas l'auteure de ces pages, mais Sophie Hannah, bien douée également pour insidieusement nous mener de raisonnements alambiqués en chausse trapes, pièges tendus par Poirot aux suspects, nombreux comme il se doit et tous réunis à la fin selon son habitude !
L'ambiance est anglaise à souhait, le climat aussi et l'humour bien présent, les réparties et échanges soigneusement dosés !
Comme souvent, le pauvre inspecteur est malmené et sert davantage de faire-valoir au maître des petites cellules grises actives puisque c'est lui qui nous conte l'histoire.
Désuet à souhait, fleurant bon les années folles et les folles années du début du vingtième siècle, un bon en arrière bien agréable.
Merci à netgalley
Hercule Poirot est invité à Kingfisher Hill par Richard Devonport qui souhaite que le célèbre détective enquête sur la mort de son frère et innocente sa fiancée qui s’accuse du meurtre. Hercule Poirot accepte ce nouveau défi proposé à ses petites cellules grises et c’est accompagné de l’inspecteur Edward Catchpool qu’il prend place dans le car qui doit les amener sur les lieux. Mais le voyage ne va pas se passer sans encombres et l’arrivée à Kingfisher Hill va révéler bien des surprises.
De rebondissements en fausses pistes, Poirot navigue avec son flair habituel au milieu d’une famille aux comportements étranges et de personnages cachant tous de nombreux secret.
Non, il ne s’agit pas d’un manuscrit secret de la reine du crime mais du quatrième opus écrit par la seule auteure que les héritiers d’Agathe Christie ont autorisé à écrire de nouvelles aventures pour le célèbre héros à moustache.
Je ne tomberai pas dans la comparaison entre l’original et la suite car je ne suis pas une assez fine connaisseuse d’Agatha Christie pour trancher. J’ai tout simplement retrouvé avec plaisir la plume de Sophie Hannah que j’avais découverte avec Crimes en toutes lettres.
L’auteure sait donner tout ce à quoi le lecteur s’attend en suivant une enquête d’Hercule Poirot : un détective génial et sûr de lui, un acolyte un peu perdu que Poirot se plait à taquiner sur sa lenteur d’esprit, des secrets de famille, un décor typiquement anglais, quelques pointes d’humour, des pistes qui s’entremêlent, un dénouement qui réunit tous les protagonistes pour la révélation ultime.
C’est plaisant et très divertissant, parfois un peu alambiqué et à la limite du crédible mais les passes d’armes entre Poirot et les suspects sont savoureuses.
Un excellent moment de lecture.
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Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 2 jours
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