« Merry go round », c'est le manège, bien sûr. Celui qui embarque l'humanité dans une course un peu folle, mais nécessairement à des vitesses différentes. Et puis, certains sont sur le manège, installés confortablement ou non, et les autres sont dans le mécanisme, pour s'échiner à le faire tourner. Le dominant et la monture, en quelque sorte. Mais au-delà de cette vision réductrice, « Merry go round » c'est aussi le général et le particulier, et surtout le sentiment de culpabilité. Comment vivre sa petite vie individuelle sans penser à ceux, à l'autre bout de la planète, qui nous permettent, justement, de la vivre ? Comment dépasser ses petits tracas, presque obscènes à côté de la souffrance de l'Autre, de l'inconnu, du fabricant d'objets de consommation ? C'est le vertige contemporain. Et ça tourne, et ça tourne...
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