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«Mauvais garçon !» On l'a toujours appelé comme ça. Petit, il faisait les quatre cents coups. En grandissant, il a été placé en maison de redressement où on lui mène à son tour la vie dure. M. Alfie, le vieil homme qui s'occupe des écuries, est le seul à croire en lui, et le charge de prendre soin de Dombey, un cheval maltraité et farouche. Chacun va devoir gagner la confiance de l'autre.
Le héros, né pendant la guerre en Angleterre, n’a jamais su tenir en place. Quatrième enfant d’une fratrie de six, élevé sans père, il n’a de cesse de fuir l’école à laquelle il ne s’adapte pas, et qui ne sait pas l’accueillir.
Seule sa professeure de musique Mlle West trouve grâce à ses yeux, lui faisant découvrir les percussions, et lui faisant confiance en lui laissant les clés d’une armoire. Tous les autres, d’école en école et de punition en punition, ne cessent de lui asséner qu’il est un mauvais garçon, irrécupérable. Est-ce pour cette raison qu’il se conforme à ce qu’on attend de lui ?
De bêtise en bêtise, il finit par voler une orange, puis passe aux cambriolages. A 16 ans, il se fait prendre, et est envoyé pour un an en maison de correction, l’antichambre de la prison.
Là, il réfléchit, décide de faire profil bas pour éviter la violence et s’évade en courant chaque matin, lors de la séance de sport obligatoire. C’est au cours de cette promenade qu’il découvre un haras, dans lequel travaillent certains garçons du centre. Il ne peut s’empêcher de ralentir à son approche, observant les chevaux, écoutant la musique de M. Alfie, le propriétaire.
Un jour, ce dernier lui fait signe, et lui propose de venir s’occuper des chevaux. Le jeune homme accepte, et se passionne rapidement pour les énormes bêtes, notamment Dombey, un cheval magnifique mais ayant subi des mauvais traitements, qu’il arrive à force d’amour et de patience à remettre sur pied.
Dès lors sa vie s’en trouve changée, et les réussites s’enchaînent.
J’ai beaucoup aimé ce livre qui donne de l’espoir, qui montre le pouvoir des mots et des rencontres, qui rappelle que l’amour, la gentillesse ou même seulement l’attention, et bien sûr la confiance, peuvent changer les êtres et les destinées.
On en oublie au fil du récit que c’est un grand-père qui raconte son histoire à son petit-fils, comme ultime preuve d’amour, pour qui lui aussi trouve sa voie. C’est un message très fort.
De plus la lecture est fluide, l’écriture simple et percutante.
La partie documentaire en annexe est également très intéressante. Le texte est adapté au jeune public et permet d’aborder des sujets difficiles comme les maisons de redressements pour adolescents difficiles ou plus légers comme les Suffolk punch, la race de chevaux décrite dans le livre.
https://mesmotsmeslivres.wordpress.com/2017/03/22/mauvais-garcon-de-michael-morpurgo/
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