"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Ces images d'une adolescence au soleil continuent de modeler mes désirs et mon imaginaire. Je me construis dans les souffles chauds, l'horizon bleu, le sel marin. » Entre ombre et lumière, Maures est une plongée en adolescence dans une pinède au bord de la mer. L'écriture impressionniste de Sébastien Berlendis dit le vertige des sensations, la découverte du corps des filles, et l'inquiétude devant les disparitions à venir.
Il ne faut parfois pas beaucoup de pages pour émouvoir et nous transporter dans des souvenirs d’un auteur mais qui peuvent aussi être les nôtres. Avec une belle écriture, simple et poétique, Sébastien Berlendis nous entraîne dans ses souvenirs de vacances d’été et en particulier celles qu’il a passé dans un camping de caravanes avec ses grands parents. Lu au mois d’août, ce livre est parfait et m’a permis aussi de me souvenir de vacances d’enfance et d’adolescence au bord de la mer et des souvenirs familiaux. J’ai beaucoup apprécié la délicatesse et tendresse dont l’auteur distille au fils de ses pages ses souvenirs et ses rapports avec sa famille. Un nouveau texte de cet auteur dont j’avais déjà apprécié la lecture avec « l’autre pays » et « une dernière fois la nuit ». De beaux textes et publiés dans un format très agréable.Merci infiniment à Zazy d’avoir fait voyager ce tendre et délicat livre.
« Lorsque j’avance dans la pinède aujourd’hui clairsemée et fermée par des clôtures de bois, des souvenirs affleurent. Ils viennent de loin ces visages, ces gestes, ces bruits. Au cœur de la pinède, des fantômes habitent mon corps. »
Venu voir une dernière fois son grand-père mourant, le narrateur nous amène au pays de son adolescence dans un camping au bord de la mer à La Londe-les-Maures
« La douleur de la maladie assombrit mon grand-père. Le traitement assomme le corps, le moral craque, les yeux lâchent, la voix et la mémoire restent en vie. Je redoute que les choses de l’été deviennent pour lui des espaces sans formes i noms. Alors je continue l’histoire, je décris les lieux, il me raconte à nouveau.
Le paysage devient le décor de son film ; la caravane rouillée laisse la place à la vie, la jeunesse, les siestes, les parties de boule, les virées entre copains, les premiers émois amoureux, les grands-parents.
Je regarde l’homme se souvenir du jeune homme qu’il était. Les vacances varoises avec ses grands-parents, les amitiés… ont forgé l’homme qu’il est devenu.
Dédé Faye Aldo Marchetti Marius Paul Saba Maurice Avis monsieur Lahoude, écrire et répéter ces noms d’hommes du Sud, faire apparaître leurs visages. Je suis encore assez jeune, l’ombre ne noircit pas la mémoire.
Comme dans ses deux précédents romans, Une dernière fois la nuit et L’Autre pays, Sébastien Berlandis, égrènent ses souvenirs sans ordre chronologique, par petits paragraphes, comme des instantanés, des polaroïds un peu fanés mais si vivaces.
« Quand je traverse les Maures, les temps se mélangent. »
L’écriture impressionniste, quasi envoûtante, de Sébastien Berlendis agit une fois de plus. Ce livre a fait ressortir mes souvenirs de vacances au bord de l’Atlantique. La découverte d’un autre monde, l’insouciance, les flirts inoffensifs et chastes (question d’époque).
En ré-ouvrant le livre pour écrire cette chronique, j’ai presque l’impression de sentir du sable rouler sous mes doigts qui tournent les pages.
J’ai eu la chance de le rencontrer, je l’attendais, à la librairie « Le Cyprès » où il venait parler de son livre. Une rencontre éclair, j’avais une réunion et n’ai pu rester l’écouter.
Merci Sébastien Berlendis pour votre gentille dédicace.
Lorsque je parle avec mon grand-père, je continue de croire qu'après une visite je pourrais ajouter des jours et des mois à notre histoire. Puis un matin de mars vient derrière lequel il n'y a plus rien.
« Sans la présence de mes souvenirs et la voix de mon grand-père verrais-je autre chose qu'une étendue sèche de sable et des caravanes désolées. »
« Depuis deux étés, mes grands-parents restent dans leur appartement en ville, je me demande s’ils reverront un jour la mer. Les quatre images de 1972 sont les photographies d’une vie qui ne leur appartient plus. »
Le massif des Maures est le cadre de ce récit en pointillés, souvenirs de jours heureux en bord de mer varois.
Sébastien Berlendis nous parle de son adolescence, de ses vacances récurrentes en camping dans le Sud de la France. On y découvre de superbes plages, des petits bonheurs d’ado, la découverte des filles et de la sexualité, comme des retours en arrière, des souvenirs impromptus, un peu décousus, au gré des années et d’épisodes plus ou moins marquants.
Au fil des pages on comprend que ce récit est en fait une conversation, et bientôt un monologue, entre un petit-fils et un grand-père à la mémoire défaillante. L’auteur se remémore ces moments joyeux non pas pour lui, mais pour retenir encore un peu le bonheur de ces moments en famille, pour convoquer encore les images d’un bonheur passé.
Je pense que ce récit parlera beaucoup aux amoureux de la côte d’Azur, qui y retrouveront odeurs, sensations, couleurs, même si chacun pourra transposer dans son propre environnement.
Pour moi ce joli livre, qui se lit très vite, restera comme un souvenir diffus de vacances, de bien-être et de temps révolu.
https://mesmotsmeslivres.wordpress.com/2016/11/26/maures-de-sebastien-berlendis/
Maures est un joli roman comme un album photo ou les herbiers d’antan. Avec une écriture basée sur les sensations, le narrateur qui est l’auteur se remémore des morceaux d’enfance, d’adolescence. Ses 1er amours, les filles sur la plage ; ses grands parents, les repas familiaux.
Le camping est aussi un personnage à part entière, les paysages ; les dangers et le temps qui passe, la mort rôde en filigrane. Ces instants qu’ont garde en mémoire et qui font du bien malgré les disparitions que le narrateur égrène au fil de sa mémoire. On se surprend à tourner les pages et à repenser nous aussi à nos souvenirs. Le fil conducteur du récit est les impressions, les souvenirs, les personnes qui réapparaissent au fil de sa plume.
Un récit à la fois solaire et délicat, comme une collection d’instants qui se déroule sous nos yeux.
Un joli moment de lecture que je vous conseille qui vous replongera dans vos souvenirs d’enfance, de vacances à la fois avec nostalgie et plaisir.
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