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Depuis plus de 20 ans, Marta Calás et Linda Smircich poursuivent des carrières académiques conjointes. Linda Smircich est originaire de Long Island et ses premiers intérêts de recherche se sont tournés vers l´anthropologie. Marta Calás est, quant à elle, née à Cuba et a vécu et travaillé dans plusieurs pays avant de s´installer aux Etats-Unis. Toutes deux sont professeures de théorie des organisations à l´Université Amherst du Massachusetts, et co-écrivent régulièrement depuis 1987, date de l´obtention de la thèse de doctorat de Marta Calás dans cette même université (Calás, 1987). Elles partagent également de nombreuses activités d´administration et d´animation de la communauté scientifique, elles sont en particulier les deux co-éditrices américaines de la revue Organization depuis sa création en 1993 (Calás et Smircich, 2001, 2002, 2003a ; Calás, Morgan et Smircich, 2006).
Cette longue et étroite collaboration a donné lieu à une activité de publication remarquable par sa cohérence et par son homogénéité. Qu´ils portent sur la culture organisationnelle (Smircich, 1983, 1985 ; Smircich et Calás, 1987), le leadership (Calás, 1993 ; Calás et Smircich, 1988, 1991, 1996a), l´éthique des affaires (Calás et Smircich, 1997a) ou sur la globalisation (Calás et Smircich, 1993 ; Mir, Calás et Smircich, 1999), les travaux de Marta Calás et Linda Smircich, pour la plupart co-écrits, se positionnent comme une critique des approches traditionnelles en théorie des organisations et s´attachent à dénoncer la vision moderne dominante dans le champ de production de la connaissance en management (Partie 1).
S´inscrivant dans une épistémologie postmoderne/poststructuraliste, elles mobilisent les démarches et outils méthodologiques inspirés de ces épistémologies, comme la déconstruction déridienne et l´approche généalogique de Foucault, pour offrir une lecture féministe des théories du management (Partie 2).
Cette étiquette revendiquée de « féministes postructuralistes », leur confère une forte identité qui a fait l´objet de critiques, en particulier sur le caractère orienté du regard qu´elles portent sur les travaux en théorie des organisations. Plus fondamentalement, ce positionnement soulève des interrogations sur la portée et l´avenir des approches critiques en management. Certains de ces questionnements sont d´ailleurs portés par Calás et Smircich elles-mêmes, leurs travaux accompagnant l´évolution d´une identité féministe en mouvement (Conclusion).
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