"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Si ce livre devait porter une déclaration d'intentions, elle est exposée dès les premières lignes : « Le manifeste n'annonce pas de vérité, ignore le prophétique, crée de la présence. Le manifeste c'est un homme qui se jette à l'eau pour créer des vagues [...] Chaque homme doit être un manifeste afin que le monde puisse parler au corps vagabond. » Les toits : une étendue intérieure à conquérir autant qu'un lieu commun à ouvrir. Ici, un homme scrute la foule, cherche sa cible, une bombe humaine prête à exploser. Mais sous ses yeux, dans cet espace urbain quadrillé, conditionné, « tous ont le même visage » ; quant aujourd'hui l'homme « partage le monde, s'approprie le reconnu rassurant, exclut l'inconnu éprouvant », une issue, la seule peut-être, se présente sur les toits. « Notre pensée se dénude sur les toits - rien n'est signalisé. » Il faudra l'y ramener. Ces poèmes invitent à prendre de la hauteur pour s'affranchir des lignes droites, de la course d'obstacle : « Ne construisons plus de barricades. Montons sur les toits. » Pour retrouver « l'humilité de sa présence » et « la venterne oubliée ». Pour y faire la connaissance d'un enfant : avec lui, ce lieu, « ni surface ni espace », est la possibilité d'entendre « l'appel nu du monde dans son étendue », le primordial, le toujours tout juste né. Ce livre est une libre incitation à regagner le lieu d'éveil, à s'y découvrir, à multiplier dans son étendue les prises de parole qu'il suscite.
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