"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Joseph voulait devenir acteur, il tourne dans des spots publicitaires. Il a une femme un peu par obligation, un meilleur ami jaloux, et un secret qui le ronge : tous les hommes de sa famille sont morts à 34 ans. Alors que son propre anniversaire approche, Joseph rencontre une mystérieuse veuve. Elle insiste pour qu'il joue le rôle de son mari assassiné. Va-t-il enfin réaliser son rêve américain ?
M. Christopher Bollen est un écrivain qui se plaît à mettre en scène de terribles engrenages, d’une beauté et d’une cruauté rare. Et son premier roman, « Manhattan people », ne déroge pas à cette constante dans son œuvre. Le foisonnement de personnages et les multiples destins croisés nous entraînent vers un éblouissant final, sous les éclairs et la foudre menaçante qui s’abat sur New York, comme si le tragique complot ourdi tout du long ne pouvait pas finalement aller ailleurs que vers ce dénouement.
Nous suivons ici les destinés de Joseph, acteur marqué par le sort funeste d’une légende familiale, de sa compagne Del, d’origine grecque et qui ne rêve que de sa carte verte et des serpents dont elle s’occupe, de son amie Madi, d’origine indienne et qui ne souhaite que de renouer avec le pays de son père, qu’elle désire connaître, de son frère, Raj, ancien amant de Del, photographe cherchant à reconquérir son amour passé, de William, acteur comme Joseph, mais moins en veine ces derniers temps, plutôt marqué lui par la drogue et les excès, cherchant pour sa part à s’extirper de son rêve devenu cauchemar.
De tous les personnages j’avoue ma préférence pour William, et pour les suites de hasards et de coïncidences qui émailleront son parcours. La réussite du parcours de ce paumé qui en viendra au crime (je n’en dis pas plus pour ne pas gâcher le plaisir) est éblouissante. M. Bollen se plaît à complexifier les liens avec les autres personnages et décrit parfaitement les atermoiements des tentatives désespérées (et de plus en plus pathétiques) qu’effectue William, jusqu’à l’extraordinaire final dans les locaux de la police judiciaire new-yorkaise.
Je n’en dévoilerai pas plus, conscient des lacunes de ce résumé superficiel, mais je vous invite à suivre ces parcours de vie et espère que vous prendrez autant de plaisir que moi à la lecture de ce premier roman de M. Bollen qui, même s’il n’est pas son meilleur, est déjà marqué par son style précis et agréable et par son indéniable sens de la mise en scène et sa parfaite maîtrise d’une intrigue complexe. A découvrir.
Joseph vient de se marier avec Del, un peu dans l'obligation pour être marier avant de mourir à 34 ans comme tous les hommes de sa famille. Quant à Del est ce par amour qu'elle a demandé Joseph en mariage ou pour avoir enfin la green card ? Autour de ces personnages : le meilleur ami, pas si honnête que ça, un ancien amant qui vient de perdre sa soeur dans un étrange accident, une veuve décalé, un vieux trop gentil ...
Un roman un peu désespérant sur la nature humaine avec ses situations tragiques et des réactions tout à fait surprenantes, les personnages sont sans plat et sans envergures, portés par la vie ils la subissent avec une certaines fatalités.
On ne comprend pas vraiment où l'auteur veut nous emmener, ce qu'il a voulu dire avec ces histoires imbriquées les unes dans la autres.
Y a t il une fatalité contre laquelle on ne peut rien ? Sommes nous maitres de notre vie ? Que des questions mais pas de réponses !
New York... Ville de tous les possibles, de tous les espoirs... Combien d'Américains de naissance ou d'étrangers ne se sont-ils pas envolés pour la ville qui ne dort jamais en quête d'un travail mais s'y sont vite brûlés les ailes.
Issu de Cincinatti, Ohio, Joseph Guiteau est venu s'installer à Manhattan en quête de réussite lui aussi. Mais sa carrière d'acteur peine à démarrer. Sa compagne grecque, Delphine Kousavos ("Del"), occupe un poste précaire au zoo du Bronx. Son mariage avec Joseph lui permet enfin d'accéder au Graal, à la fameuse Green Card. William, son meilleur ami, lui-même acteur raté un peu paumé, n'est pas mieux loti.
Dans ce Manhattan, post-septembre 2001, hanté par les thèses conspirationnistes, ce premier roman de Christopher Bollen nous parle de rêves déchus. Il y dépeint une génération d'artistes en devenir, plein d'espoirs, confrontés à la réalité d'une ville en constant mouvement où chacun essaye d'exister ou de survivre à sa manière.
Aidé d'une écriture précise, nous dessinant des portraits au scalpel, Christopher Bollen signe ici un roman vérité dont New York est l'acteur principal...
Je remercie les éditions Calmann-Lévy pour leur confiance.
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