"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En novembre 1984, Christa Wolf ouvre une surprenante conférence, celle de l'Association des gynécologues psychosomaticiens de RDA réunis à Magdebourg.
Dans son discours intitulé « Maladie et privation d'amour », elle s'interroge sur l'évolution de la médecine moderne, dont les progrès en matière d'appareils médicaux éloignent à son avis toujours davantage les praticiens de leurs patients, faisant preuve d'une grande capacité d'anticipation. Le texte de sa conférence, qui constitue la base de ce livre, informe des attentes des femmes qui, ayant pris au mot les promesses d'égalité des sexes en régime « socialiste réel », permirent des avancées en matière politique et sociale. D'où une invitation à introduire une dimension « genrée » dans l'écriture de l'expérience communiste à l'Est.
Quelques années plus tôt, Georges Canguilhem, résistant au scientisme triomphant, se proposait de continuer à penser la médecine comme un art qui devait s'adapter à chaque individu malade. Déplorant la disparition progressive de la clinique, il plaidait pour un dialogue continu entre le patient et le médecin Tandis que Sonia Combe s'appuie sur le discours de Christa Wolf pour appréhender l'expérience communiste à partir de l'étude de genre, revenant sur la double leçon de Christa Wolf et Canguilhem, Antoine Spire se demande dans quelles conditions un retour de la médecine à la pratique clinique pourrait se faire et répondre à la demande des malades.
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