"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Les deux termes, Maghreb et Occident, l'un arabe et l'autre latin, veulent dire la même chose : le couchant, l'endroit où le soleil se couche. Mais l'évolution de l'histoire en a fait des symboles de deux mondes opposés.
Le Maghreb est une terre musulmane et arabe et en tant que telle rattachée au monde oriental.
Tandis que l'Occident est un ensemble de pays européens développés et chrétiens.
L'Afrique du Nord, avant de devenir arabe, a vécu la venue des Phéniciens depuis le Liban, la fondation de Carthage par eux, la conquête par les Romains, la latinisation et la christianisation.
Depuis l'Antiquité, des hommes charnière ont associé leur pays à l'Occident. Hannibal en est le premier. Sait-on que Térence qui écrivait à Rome des comédies en latin est de Carthage ? Qu'à la cour de Juba II, roi de Maurétanie, on parlait de préférence le grec ? Et que Saint-Augustin est un Berbère numide ?
Au 7e siècle, les Arabes ont occupé et islamisé ces territoires jusqu'au détroit de Gibraltar et ensuite ont envahi l'Espagne - nommée dorénavant Al-Andalus - jusqu'aux Pyrénées et au-delà. Le conquérant Tariq ibn Ziyad a donné son nom au rocher Mons Calpe qui est devenu la montagne de Tariq : Djebel Tar(iq).
La série des hommes charnière continue. A cheval sur le 15e et 16e siècle il y a l'étonnant personnage de Léon l'Africain, né Hassan al-Wazzan de Grenade, qui a fini au service de plusieurs papes de la Renaissance. Il a été baptisé par le pape Léon X de qui il a reçu les noms de Jean Léon de Médicis. Il a enseigné l'arabe aux élèves prêtres et a laissé une « Description de l'Afrique » en italien.
Mais la reconquista a continuellement repoussée les Arabes, et en 1492 le dernier roi musulman a dû partir en exil. Si le rôle des Arabes en Europe était terminé, leur héritage culturel a survécu jusqu'à nos jours
Au 19e siècle, la France et d'autres pays se lancent dans l'aventure de la colonisation. La France occupe les trois pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), ce qui après l'indépendance entraîne le phénomène problématique de l'immigration.
Des personnalités éclairées appellent alors à une interconnaissance positive des deux rives.
L'auteure, de nationalité suisse, est née en 1928 près de Zurich. Après un doctorat ès Lettres (Philologie des langues romanes), elle a enseigné le français et l'italien.
Depuis 1962 elle vit à Rabat, capitale du Maroc, où elle a suivi son mari, ingénieur marocain.
L'essai présent, basé sur des années de réflexion, d'observation et de recherches, est une oeuvre aussi bien historique que littéraire.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !