"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
ils sont cireurs de chaussures, vendeurs de journaux, laveurs de voitures, nettoyeurs de tombes, chiffonniers...
des enfants laissés pour compte dans un pays où les plus pauvres ne peuvent que survivre. survivre, saturnino tente de le faire. dans la rue, il lutte depuis la disparition de ses parents pour gagner quelques pièces, pour protéger luzia, sa petite soeur, pour se souvenir des mots et des chansons que fredonnait leur mère. un jour, saturnino rencontre un vieil homme qui se dit chef d'orchestre. il invite les gamins des rues à venir chez lui.
la musique a-t-elle le pouvoir d'effacer la peur et la solitude ? se demande saturnino.
« Maestro » est ce roman qui tremble en main. Bouleversant, il incite à l’écoute de ces envolées musicales qui transforment le monde et les êtres en partition de lumière. Vivant, relevé, il donne du pain aux oiseaux meurtris. Il habille du regard l’enfant à renaître en astre d’orchestre majeur. Digne d’un génie évident, l’auteur, Xavier-Laurent Petit délivre une histoire de tous les possibles qui a existé dans une rencontre magnanime avec les causes pourtant, perdues d’avance. Saturnino est cet enfant qui vit avec Luzia sa petite sœur, abandonnés, enfants des rues et des mirages. Cireur de chaussures au perfectionnisme cherchant la tendresse et la reconnaissance dans le brillant du geste poli. Avec plusieurs petits êtres perdus, ils forment cette chaîne de survivance grappillant des sourires aux étals des fruits et légumes qui sont refusés à leurs espérances. Démunis, ils sont les Poulbots de ce pays sans nom où la dictature, les oppressions, sont le quotidien de chacun. Il est partout ce pays, dans cette mappemonde injuste et appauvrissante. Un jour, un rai de lumière se lève subrepticement en la venue de Romero Villandès. Assistant à une scène de corruption envers Saturnino ce vieil homme semblable à Vitalis, musicien saltimbanque de « Sans famille » d’Hector Malo, va transformer l’histoire qui va changer de voie. Nous sommes dans le champ de la solidarité et de bienveillance. Cet homme que les enfants appelleront « Le Vieux » est l’idéal. Ce Maestro est un sauveur. Il va créer un orchestre avec tous les gamins abandonnés, leur apprendre à jouer d’un instrument. Ces enfants sauront combien il est bon d’être en lien avec la culture, la création, la ténacité et l’endurance. Ils devinent la bonté et la confiance, Jean-Sébastien Bach en sera le détonateur. « Patte-Folle » ami de Saturnino écoutera à n’en plus finir , à en pleurer longtemps vers un toujours « La Marche de Radetsky » de Johann Strauss. « Maestro » est un grand livre. L’écriture est soyeuse et donnante. Le thème universel et culte. Ce roman est la baguette d’un chef d’orchestre de renom. La musique est pouvoir. Elle est arme et outil. Rédemptrice elle octroie à « Maestro » la beauté d’un rideau rouge qui se lève sur l’envergure de tous les possibles. Puissant, il emporte l’humanisme vers la gloire. Publié par les Editions « L’école des Loisirs » collection « Médium » ce roman est à lire, à offrir à partager à lire dans une salle en pleine écoute musicale. Un grand merci pour mon amie Isabelle Antiao pour le partage de cette lecture digne des rois.
5 étoiles pour Maestro. Xavier-Laurent Petit est un auteur que j'aime beaucoup
Ce livre, c'est la dictature, les guerres de rues, le (presque) chacun pour soi pour sauver sa peau. Ce sont des gamins qui survivent.
Mais c'est surtout la rencontre d'un homme qui va tout changer d'un coup de baguette...La magie de la musique.
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