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Une histoire de vie, dense, terrible, tendue à la limite du supportable, mais racontée avec une telle poésie, une telle finesse de langue que la cruauté du récit se fond dans la beauté de la forme. Une oeuvre vraiment extra-ordinaire, lumineuse, généreuse, rédemptrice.
Le troisième roman de Millet, triste et merveilleusement touchant, est justement une de ces oeuvres rares.
Courte et d'une désarmante sincérité, cette histoire est dépeinte à travers les yeux étonnamment souriants d'une femme meurtrie, abandonnée et solitaire, cloîtrée dans la cellule aveugle d'une maison de fous. Tout ce qu'elle possède se réduit à quelques objets détraqués qu'elle emporte partout avec elle et qui témoignent de la « vie de bonheur » qu'elle a connue. Malgré les terribles cicatrices que porte la narratrice, victime de la négligence et des mauvais traitements de son entourage, elle est restée naïve dans l'âme, disposée à pardonner la rudesse des hommes, invoquant l'incapacité des gens à « connaître leur force. » Millet, par touches subtiles et émouvantes, n'en a pas moins doté sa narratrice de charme et même d'humour. Les détails
de cette vie fabuleuse et torturée sont précis et déroutants : l'auteur laisse l'héroïne relater son histoire avec ses propres mots d'enfant, conférant ainsi une saisissante ironie à ce roman une réussite audacieuse et mémorable.
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