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Ma vie dans les services secrets

Couverture du livre « Ma vie dans les services secrets » de Noreen Riols aux éditions Calmann-levy
Résumé:

« Je suis la seule agent femme encore en vie en France et il ne reste plus aujourd'hui que trois survivants hommes.» Noreen Riols « La personnalité de Noreen illumine son témoignage à la fois subtil et accessible de l'histoire de ceux partis en mission avec rien de moins que 50% de chance de... Voir plus

« Je suis la seule agent femme encore en vie en France et il ne reste plus aujourd'hui que trois survivants hommes.» Noreen Riols « La personnalité de Noreen illumine son témoignage à la fois subtil et accessible de l'histoire de ceux partis en mission avec rien de moins que 50% de chance de survie. » Michael Tillotson, The TimesLorsque la France s'effondre en 1940, Winston Churchill aide de Gaulle à passer à Londres et fonde le SOE, ou Special Operations Executive. Buts de cette armée secrète: infl iger le maximum de pertes aux Allemands, créer des réseaux de résistance et informer Londres des mouvements de l'ennemi. Pour cela, il faut former des agents bilingues capables de sauter en parachute, de tuer par tous les moyens, d'envoyer des informations par radio, de faire sauter des ponts... Et tout cela dans le plus grand secret.
Noreen Riols sort à peine de l'adolescence lorsqu'elle se voit contrainte de travailler dans une usine de munitions ou de rejoindre la Royal Navy. Mais puisqu'elle parle couramment français, quelqu'un l'expédie dans un bâtiment de Baker Street où règne une activité aussi folle qu'entourée de mystère. Sans le savoir, Noreen Riols vient d'atterrir au QG du SOE. Recrutée à la section F (comme France), elle va travailler deux ans durant sous les ordres du colonel Buckmaster et débriefer des agents revenus de France, servir d'appât, déchiffrer des codes, faire passer des messages...
Soixante-dix ans plus tard, seule survivante de la section F avec Bob Maloubier, Noreen se souvient de ce que furent ces années et nous dit les êtres d'un courage exceptionnel qui aidèrent tant la France à retrouver la liberté. Tour à tour aimables, plaisants, humoristiques et terrifi ants, ces souvenirs sont l'oeuvre d'une femme aussi exceptionnelle qu'extraordinairement modeste.

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Avis (1)

  • Qui peut mieux parler de la vie de Noreen RIOLS qu'elle-même !


    Personnellement, je suis tombée sous le charme de sa voix chaleureuse, claire, pleine de conviction encore, de Noreen RIOLS lors de son passage à l'émission de Stéphanie DUNCAN du 2 novembre 2014 : "Les femmes, toute une...
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    Qui peut mieux parler de la vie de Noreen RIOLS qu'elle-même !


    Personnellement, je suis tombée sous le charme de sa voix chaleureuse, claire, pleine de conviction encore, de Noreen RIOLS lors de son passage à l'émission de Stéphanie DUNCAN du 2 novembre 2014 : "Les femmes, toute une histoire".


    Disponible en podcast sur France Inter, je ne peux que vous inciter à l'écouter pour vous mettre en appétit d'un livre : "Ma vie dans les services secrets" qui retrace avec beaucoup de minutie le parcours d'une femme hors norme.


    A 18 ans, comme toutes les jeunes filles en Angleterre, les études s'arrêtent. Concours de circonstance, nous sommes en 1940, elle est donc destinée aux usines de fabrication des munitions. Mais Noreen RIOLS, elle, décide de choisir de son avenir. Elle s'inscrit pour participer aux forces armées de Grande Bretagne. 1 premier acte ô combien audacieux de cette femme !


    Elle se retrouve au Ministère de la Guerre Economique puis dans les services secrets mis en place par Churchill, le "Special Operations Executive", S.O.E.. Bilingue, elle présente toutes les caractéristiques pour être recrutée. Commence alors une folle aventure au service de la Résistance, Noreen RIOLS intègre la section F du S.O.E..


    Elle servira "d'appât" pour tester les agents potentiels sur le départ. Elle transmettra également sur les ondes de la BBC des messages destinés aux Résistants. Les phrases dans lesquelles une couleur était intégrée leur étaient spécifiquement adressées pour faire savoir qu'une opération avait réussi avec la mise à disposition d'hommes, d'armes...

    Cette autobiographie est particulièrement riche de détails qui, en temps de guerre, prennent une dimension toute particulière, au péril parfois d'une ou de plusieurs vies.


    Je pense notamment au passage concernant les agents prêts à partir en mission. Un soin tout particulier était porté aux vêtements.

    "S'ils avaient été infiltrés en France en portant des habits de coupe anglaise, même après qu'on leur aurait ôté leurs étiquettes d'origine pour y coudre celle des "Galeries Lafayette" ou du "Printemps" à la place, cela aurait pu les trahir." P. 93

    Ce sont aussi des agents doubles qu'il convient de se méfier à l'image de Henri DERICOURT qui "travaillait ostensiblement pour le S.O.E., mais aussi pour la Gestapo et l'Abwehr (le Renseignement militaire allemand)." P. 103

    Noreen RIOLS est la seule femme a avoir participé au S.O.E. et encore vivante aujourd'hui sur les 30 qui ont assuré la même mission. Elle ne manque pas de rendre hommage aux jeunes mariées et à toutes ces femmes, mères, qui laissaient alors leurs enfants au couvent ou à des proches pour servir le S.O.E.. Elle se souvient de l'une d'elles, "Odette SAMSON laissa ainsi ses trois fillettes, dont une à peine âgée de trois ans [...]." P. 124

    Noreen RIOLS raconte sa rencontre plus tard avec la fille d'Odette SAMSON qui n'avait que 6 ans à l'époque et qui lui disait alors


    "Maman, maman, comment peux-tu faire ça ? Comment peux-tu nous laisser ?"

    et qui plus tard, devenue adulte, dira :

    "Je suis fière de ma mère et de ce qu'elle a fait." P. 125

    Elle retrace aussi cette fraternité qui unifiait les hommes et les femmes par temps de guerre et sa fragilité quand le climat s'apaise


    Il y avait le sentiment d'unité que nous éprouvions tous pendant ces années tragiques, lorsque nous nous battions pour la même cause, ce sentiment d'unité s'évaporant malheureusement dès que les hostilités prirent fin. P. 190

    Elle évoque enfin ses ressentiments à l'égard du Général de GAULLE, lui-même à la tête d'un réseau, le M16. Alors que le régime nazi allemand menaçait leurs peuples, lui et Churchill entretenaient une rivalité malsaine et totalement inappropriée en temps de guerre.

    Le Général de GAULLE n'a jamais voulu reconnaître le S.O.E., il vouait plus d'estime pour l'Abwehr et le Renseignement militaire allemand, dit-elle. Surprenant, non ? La guerre terminée, il refusera aux 480 agents de la section F le statut de Compagnons de la Libération.

    De ces agents, il faut savoir que 104 ont été exécutés dans des camps de concentration ! Noreen RIOLS rend hommage en annexe à son autobiographie à ces "Agents de la section F qui moururent pour libérer la France". De la P. 321 à la P. 334, elle fait part de leur identité et relate leurs faits jusqu'aux conditions de leur exécution.

    J'ai beaucoup aimé lire cette autobiographie, comme celle de Jeanne HEON-CANONE il y a quelques semaines. Ces récits de vie nous en disent beaucoup sur le parcours de ces résistant.e.s qui méritent d'être honoré.e.s à leur juste valeur. Ils.Elles se sont battu.e.s pour notre LIBERTE. C'est une page de notre Histoire dont Noreen RIOLS assure la mémoire.

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