"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après des mois de silence, Nathan et Bub Bright se retrouvent sur la frontière séparant leurs ranchs, au coeur des étendues arides et suffocantes de l'outback australien. Leur frère Cameron gît à leurs pieds, mort de soif. Son véhicule, retrouvé un peu plus loin, contenait pourtant toutes les provisions nécessaires.
L'enfant du milieu - le favori - avait récemment repris la propriété familiale. Nathan et Bub vont y retrouver ceux qu'il a laissés derrière lui : sa femme, ses filles, leur mère, quelques employés. Alors que commence la période de deuil, Nathan se met à avoir des soupçons, qui le forcent à remuer de terribles secrets de famille. Car si quelqu'un est responsable de la mort de Cameron, les suspects se comptent sur les doigts d'une main...Ce troisième roman confirme que l'Australienne maîtrise les codes du thriller en terre hostile. Lost Man, c'est Cluedo dans le bush. Le Monde des livres.Traduit de l'anglais (Australie) par David Fauquemberg.
Dans l’Outback, personne ne vous entendra crier
Comment un homme tel que Cameron Bright a-t-il pu mourir de déshydratation, à huit kilomètres de sa voiture, en plein désert ? C’est la question que se posent ses deux frères, Nathan l’aîné, et Bub, le petit dernier… Cam gérait la ferme familiale, Burley Downs, trois mille cinq cents kilomètres carrés, trois mille vaches hereford. Il devait rejoindre Bub pour réparer une antenne à deux cents kilomètres de là, mais Bub était en retard et Cam n’était pas là… La nuit tombant, impossible de lancer des recherches… Ce n’est que le lendemain qu’il a été retrouvé par une reconnaissance aérienne, au pied de la tombe du stockman… Suicide ? C’est l’hypothèse la plus probable car jamais Cam ne se serait éloigné de sa voiture pour se perdre dans l’outback, où les températures atteignent facilement les 45°. Sans eau, c’est la mort assurée… Mais pourquoi Cam se serait-il suicidé ? A l’opposé de celle de Nathan –et, dans une moindre mesure, de celle de Bub aussi, sa vie était des plus heureuses : une épouse, deux fillettes, la ferme qui marchait bien… En cette veille de Noël, alors qu’on enterre Cam, Nathan cherche à comprendre…
Eh bien, quel roman ! De Jane Harper, j’avais lu « Canicule » qui m’avait bien plu mais j’avoue que celui-ci est d’un calibre supérieur ! Plus qu’un polar, c’est un thriller psychologique qui happe totalement le lecteur. Dès les premières lignes, nous voici embarqués dans une contrée hostile, un désert rouge où les routes se transforment en pistes, où les plus proches voisins sont à des centaines de kilomètres et où la ville (enfin si l’on peut parler de ville pour une rue bordée de quelques maisons, un magasin général, deux ou trois pubs, un poste de police, une antenne médicale…) est à plus de trois cents kilomètres… Là où en quelques minutes la déshydratation peut égarer un homme, au propre comme au figuré… Embarqués également dans la famille Bright où le poids du passé écrase autant que la chaleur…
Etouffant.
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