Le rock français a cinquante ans... Une première salve avait été tirée dès 1956 par Boris Vian, avec les enregistrements de Rock and Rollmops par Henri Salvador et Fais-moi mal, Johnny par Magali Noël, des rocks auissi parodiques qu'indémodables, mais c'est véritablement entre décembre 59 et mars 1960, dates de la première télé et du premier 45 tours de Johnny Hallyday (T'aimer follement), que le rock français commence à exister.Un an plus tard, en février 61, le premier "festival du rock 'n' roll" au Palais des Sports tourne à la bagarre générale entre blousons noirs et forces de l'ordre, mais une première génération rock est bien là, celle des Chats sauvages de Dick Rivers, celle des Chaussettes noires d'Eddy. Hélàs, les rockers deviennent yéyés, et il faut attendre l'explosion de la pop au milieu des années soixante pour que des chanteurs "rock" - souvent classés dans la variété - se fassent entendre, tels Dutronc ou Gainsbourg. Ce phénomène, qu'on n'appelle pas encore "chanson- rock" se poursuit dans les années 70 avec Balavoine, Goldman, Véronique Sanson, Berger, Lavilliers, avant la génération punk et post-punk, qui voit enfin émerger de grands groupes et artistes de rock français, à commencer par Téléphone, mais aussi Rita Mitsouko, Trust, Bashung... L'histoire est lancée, et Loïc Picaud la raconte avec verve et en images tout au long de cette Odyssée du rock français passionnée et passionnante.L'histoire d'une quête d'identité, entre l'écrasant modèle anglo-saxon et le poids de la chanson française.
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