"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Francesca a quitté Palerme pour étudier la littérature à la Sorbonne. Suite à un défi amoureux, elle relève le pari d'annoncer à sa famille qu'elle ne réveillonnera pas avec eux : en quoi cela poserait-il problème dans sa famille athée, de gauche, respectueuse de la liberté de chacun ? Mais c'était oublier l'importance de Noël dans la Péninsule... Comme au début d'un film d'horreur, Francesca débarque à Palerme sans se douter un instant des catastrophes qui s'apprêtent à déferler sur elle. Sa mère, son père, son frère et sa soeur vont, tout en prétendant accepter ses choix, s'employer à la faire changer d'avis, et recourir aux moyens les plus loufoques et les moins loyaux... Cette plongée cocasse dans une famille sicilienne d'aujourd'hui ne serait-elle pas aussi une exploration de nos propres névroses, de notre rapport à la tradition, à l'appartenance - et à la gastronomie ? Une subtile comédie à l'italienne qui joue avec les clichés des névroses familiales, de la France et de l'Italie.
Voici un roman un peu déjanté.
Francesca relève le défi, lancé par son professeur à la sorbonne, de rentrer en Italie pour les fêtes et d'annoncer à ses parents qu'elle ne pourra pas passer noël avec eux.
L'intrigue est donc annoncée : pourra-t-elle gagner son pari ? Est ce que ses parents, autoproclamés large d'esprit, accepteront-ils sa décision ?
Le roman commence bien et assume son côté comique dès le début.
Bon il faut aimer le comique des répétitions qui engendre parfois quelques longueurs.
Il faut néanmoins savoir aller au delà du feel-good car de nombreuses réflexions en trame de fond notamment sur la société italienne actuelle sont particulièrement bien vues.
J'ai souvent souri et passé un bon moment pendant cette lecture.
Etudiante en littérature à la Sorbonne, Francesca fait un soir un pari fou avec un professeur qui a été son amant d’un soir : prouver son indépendance en refusant de passer le réveillon de Noël avec sa famille. Oui mais voilà, Francesca est sicilienne et à Palerme on aime les traditions, la famille et Noël. Ils ont beau être excentriques, farfelus, libres-penseurs et libertaires, les Randazzo n’entendent pas se priver de Francesca pour les fêtes. Et, quand elle arrive sur son île natale le 22 décembre, ils ont déjà quelques idées pour la faire changer d’avis. Ils sont même prêts à toutes les infamies pour réveillonner en famille.
Un texte très bavard qui se veut drôle, et réussit parfois à l’être, et philosophique. Mais les sujets abordés, comme le poids des traditions, l’appartenance à un pays, une famille, ou le libre-arbitre, sont noyés dans le flux ininterrompu des paroles et pensées d’une narratrice, souvent énervante et jamais touchante.
C’est l’abus qui nuit à cette histoire. L’abus de descriptions, l’abus de cynisme, l’abus de personnages déjantés, l’abus de considérations intellectuelles, de comparaisons imagées, de digressions, de comique de répétition…Jérémie Lefebvre en fait trop et ce qui aurait pu être une sympathique comédie à l’italienne devient sous sa plume un pensum d’un pédantisme achevé qui fait sourire au début et finit par lasser. Une déception.
Francesca est une jeune palermitaine partie finir ses études de littérature à La Sorbonne, à Paris, dans le cadre Erasmus. Lors d'un repas avec son ami Serguei, une discussion passionnée a lieu sur le sentiment d'appartenance dans laquelle elle soutient qu'elle est peu attachée à sa famille. Serguei va alors la mettre au défi de passer Noël sans les siens.
Francesca part donc pour Palerme, mais va-t-elle pouvoir relever ce pari?
Ce roman, notamment avec son titre, sa couverture pourrait être qualifié de roman facile. Il se révèle être au fond un véritable roman philosophique où Jérémie Lefebvre nous amène à réfléchir et à nous poser beaucoup de questions sur notre rapport à la tradition, sur l'appartenance bien sûr mais aussi sur la gastronomie. Avec un humour omniprésent, l'auteur nous plonge avec ravissement dans des situations cocasses au sein d'une famille sicilienne, en plein Palerme. Il nous livre une véritable satire sur la société, sur la politique italienne en donnant notamment, au personnage de Chiara, la jeune sœur de Francesca, le pouvoir d'imitation des politiciens italiens. C'est drôle, burlesque mais tellement vrai !
C'est à la fois un roman contemporain et sociétal qui, sous l'apparence d'une comédie nous fait beaucoup réfléchir. De plus, l'écrivain a su maintenir le suspense jusqu'à la fin, ce qui aide parfois, lorsqu’on se sent un peu lassé et perdu dans ces réflexions philosophiques de garder le cap et retrouver le plaisir de suivre notre héroïne si attachante.
L'italienne qui ne voulait pas fêter Noël est un roman qui, tout en me faisant beaucoup rire m'a aussi souvent interpellée !
Comme un repas de Noël bien riche et arrosé, ce livre nécessite un temps de digestion. Après et surtout pendant.
En point de départ, cette jeune sicilienne qui est en cours d'études en France et qui part retrouver sa famille pour les fêtes de fin d'année mais ... bien décidée à ne pas les fêter avec elle ! Le déclencheur : un défi, celui de prouver à l'un de ses amis français que sa vision de la famille italienne n'est que représentation. Entre famille et sentiment d'appartenance, les personnages sont prêts à beaucoup pour démontrer leurs convictions, certains dans l'affirmation et d'autres dans l’opposition.
Un rythme sans relâche où l’auteur laisse peu de respiration au lecteur à mon sens pour composer son propre espace d'imagination.
En effet, la cadence rapide de tous les scénarios possibles envisagés à travers les conversations intérieures du personnage principal ou à coup d’interpellations directes du lecteur, peut essouffler. Les interludes avec son chat Souris ou les parenthèses de culture littéraire italienne médiévale prennent, de même, davantage le visage de justifications de choix de récit ou d'affirmation de légitimité de l'auteur que de véritables temps de pauses dans le récit.
Cependant, pour les amateurs de rebondissements intérieurs et de pensées paradoxales qui traversent chaque être sensible à l’analyse de ses ressentis ou de leur sens, les décortications sont souvent exhaustives et intéressantes. Mais là aussi peut-être trop présentes. L’effet girouette finit par faire tourner la tête.
Finalement, sur un sujet aussi riche et débattu en ces fins d’années qui reviennent trop vite pour certains quand ils sont trop espacés pour d’autres, la question du lien entre la famille et le sentiment d’appartenance vus à travers le prisme de la tradition de Noël est utilisée par l'auteur comme un levier pour aborder une multitude d’autres sujet tout aussi intéressants. Mais au vu de la logorrhée écrite de l’auteur, chacun aurait mérité son livre à part entière.
Avis en apnée donc, mais auteur à suivre ...
L'Italienne qui ne voulait pas fêter Noël est un livre étonnant, amusant, parfois très sérieux. Il est écrit de façon très vivante par Jérémie Lefebvre, un auteur que je découvre et qui sait maintenir l'intérêt jusqu'au bout tout en faisant preuve de beaucoup d'érudition. Les surprises s'enchaînent, des plus inattendues aux plus drôles, parfois tristes ou émouvantes.
L'Italienne en question s'appelle Francesca Randazzo et elle est étudiante à la Sorbonne. Elle doit terminer sa thèse à propos de la littérature du Moyen-Âge mais Serguei, un ami très proche, la pousse à rompre l'appartenance à sa famille. Bien que Palermitaine et donc Sicilienne, elle décide d'aller au bout du défi : ne pas fêter Noël avec ses parents, Tommaso, son frère, et Chiara, sa soeur.
Enfin, ce qui paraît simple déclenche une cascade d'événements, de petits drames familiaux avec une machination impossible à divulgâcher. Merci à Babelio (Masse Critique privilégiée) et aux éditions Buchet/Chastel pour cette découverte d'un auteur talentueux qui saupoudre son roman de réflexions savoureuses, bien senties, pertinentes et percutantes. Cela ne l'empêche pas, en revanche, d'élever le débat en poussant la réflexion philosophique sur le sens de la vie et les relations humaines.
Francesca dit se confier à son chat qu'elle nomme Souris, dans sa chambre parisienne où tout commence et finit mais c'est à Palerme que l'essentiel se passe. Je me suis régalé en lisant ces scènes dans la rue, dans les magasins ou en famille. Malgré tout ce qui lui arrive – en est-elle la cause ou subit-elle ? – au final, Francesca n'est fâchée avec personne. Comme le lui a avoué son père lors d'une scène très émouvante : « D'ailleurs, au fond, qu'est-ce qui compte le plus… Connaître quelqu'un, ou être là pour lui… Simplement là… »
L'auteur m'a épaté par sa connaissance de l'Italie, de Palerme surtout même si j'apprends qu'il a étudié la langue et la littérature italienne. Les détails qu'il donne sont d'une précision impressionnante mais ce qui me laisse le plus admiratif, c'est son talent pour s'exprimer en tant que femme, autant qu'une femme pourrait le faire et donc l'écrire. C'est d'ailleurs une chose qui se vérifie dans l'autre sens, une écrivaine se mettant dans la peau d'un homme.
De plus, dans ce livre au format original (14 x 18 cm), une bonne idée de l'éditeur car c'est très pratique, Jérémie Lefebvre fait plusieurs fois référence à la réalisation d'un film. de plus, il gratifie son lecteur d'un festival de formules en vogue dans le monde du travail grâce au petit ami de Serguei, Mathieu, « un type devenu un vrai stéréotype » grâce au « DÉVELOPPEMENT PERSONNEL » où yoga, méditation et action caritative tiennent une grande place. Tout cela est très corrosif et j'aime ce regard lucide sur ces modes qui s'installent et coûtent beaucoup d'argent à ceux qui se laissent séduire.
J'ai passé de très bons moments en lisant ce livre et je n'ai pas pu m'empêcher de faire partager à haute voix de succulents passages comme la scène de l'hypermarché un 23 décembre ou encore la séance de maquillage des deux soeurs et un débat familial du meilleur cru.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
En Italie, la famille c'est sacrée, en Sicile la famille c'est encore plus sacrée. En Italie, passer Noël en famille c'est sacré, en Sicile passer Noël en famille c'est encore plus sacré.
Francesca, étudiante à la Sorbonne, prend le 22 décembre l'avion pour revenir sur la terre de ses ancêtres et annoncer à sa famille qu'elle ne passera pas Noël avec eux, une sorte de Noël buissonnier. C'est un défi que lui a lancé Serguei Milovitch son amant homosexuel. Il va donc falloir trouver une idée pour ne pas passer ce foutu rituel en famille. Cette annonce va provoquer un véritable tremblement de terre, mais c'est sans compter sur la manipulation dont sont capables ses proches.
Dès les premières pages, j'ai compris que j'avais devant moi un roman original, voire déjanté, à l'image de la famille farfelue de Francesca. Sa mère qui n'aime pas les enfants est une ancienne maîtresse d'école. Elle lui a appris à se mêler de ce qui ne la regarde pas. Son père ancien infirmier dans un hôpital psychiatrique, passe son temps à servir des repas aux migrants. Tommaso son grand frère a essayé plusieurs fois de tuer son père, diplômé de philosophie, il se promène toute la journée en bermuda fluo, il est maître nageur. Quand à Chiara la petite soeur, elle vient de décider de devenir youtubeuse. Sa tante Monica a dénoncé son propre mari au fisc. Des deux oncles de Francesca, jumeaux monozygotes, voisins de palier et fâchés à mort, on ne sait pas lequel est le véritable père de sa cousine Mirella.
C'est par un dialogue avec son chat nommé Souris que Francesca nous conte ses trois jours à Palerme. Derrière ses propos humoristiques, Jérémie Lefebvre nous interroge sur le sens et l'importance de la vie, Dieu, les relations humaines. Il dresse aussi un portrait sans concession des hommes politiques italiens et de notre société en général. Une comédie loufoque qui se révèle être un roman savoureux et étonnant.
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