"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le 6 avril 1944, à Izieu, 44 enfants âgés de 4 à 17 ans et leurs 7 moniteurs sont raflés par des soldats allemands, sur ordre de Klaus Barbie. Gabrielle Perrier, leur institutrice de 21 ans, est absente pour les vacances. Ce jour-là, son monde s'effondre Elle se réfugiera dans le silence jusqu'au procès de Klaus Barbie, en 1987. Enfin, elle pourra porter le deuil de ses élèves morts à Auschwitz.
Dominique Missika est écrivain et membre du comité scientifique du mémorial d'Izieu, présidé par Serge Klarsfeld. Elle fait ici entendre la voix de l'institutrice d'Izieu.
Dominique Missika relate, dans L'institutrice d'Izieu, le tragique épisode de ces 44 enfants et de leurs 7 moniteurs déportés par les nazis au printemps 1944 qui pour la quasi totalité ne reviendront pas, et notamment depuis le point de vue de leur institutrice, Gabrielle Perrier.
Je m'attendais à un témoignage, comme indiqué sur la couverture, et malheureusement je me suis retrouvée à lire un texte très, trop, romancé dans lequel j'ai trouvé que l'auteur extrapolait beaucoup puisque l'institutrice elle même est restée très discrète toute sa vie durant.
J'ai trouvé beaucoup plus intéressante la seconde partie sur le procès Barbie même si on ne fait que l'aborder. La longue liste en fin d'ouvrage des noms des enfants et moniteurs déportés est, quant à elle, terriblement émouvante.
L’Intérêt de ce livre a été de m'inciter à faire des recherches plus poussées sur ces enfants d'Izieu.
Le 6 avril 1944, sur l’ordre de officier SS Klaus Barbie, 44 enfants âgés de 5 à 17 ans et leurs moniteurs, pensionnaires d’une colonie d'enfants organisée pour leur survie, sont emmenés par les soldats allemands vers les camps de la mort. Ce document écrit par Dominique Missika, membre du comité scientifique de la Maison d’Izieu retrace l’histoire de cette colonie et de l’encadrement, mais également et avant tout, l’auteur désire mettre en lumière le destin de cette institutrice si jeune et discrète qui était loin d’imaginer que ses élèves étaient en danger. Cette institutrice discrète jusqu’à la fin de sa vie et qui n’a jamais voulu se mettre en avant. Ce document a le mérite de mettre ou de remettre en mémoire cet effroyable drame afin que le destin tragique de ces enfants et moniteurs ne soient pas oubliés. Malheureusement Dominique Missika n’a pu que faire de nombreuses suppositions puisque qu’elle n’a pu travailler qu’à partir d’une vingtaine de feuilles où Gabrielle Perrier, l’institutrice, relatait de manière sobre et pudique les 5 mois qu’elle a passés avec ces 44 enfants. Ce document est émouvant mais il manque le ressenti réel de cette institutrice qui tout le long de sa vie a suivi les commémorations et a été témoin dans le procès Barbie. Dominique Missika a voulu lui rend un émouvant hommage et je trouve cela honorable de sa part mais mon ressenti sur cette lecture reste mitigée sur un sujet qui me tient pourtant beaucoup à cœur.
En écrivant ce livre , Dominique Missika rend hommage à Gabrielle Perrier-Tardy jeune enseignante de 21 ans tout juste titularisée de l'éducation nationale, institutrice de la colonie d'Izieu, où 44 enfants juifs réfugiés de l'Hérault vivaient dirigés par Sabine Zlatin et son Mari Miron Zlatin ainsi que 7 moniteurs. Gabrielle Perrier-Tardy débutera au mois d'octobre 1943, elle fera son travail consciencieusement, de nature modeste et discrète, jamais de faux pas elle rempliera sa mission, en apprenant aux élèves à lire, écrire jusqu'en avril 1944 où les vacances de Pâques eurent lieu. En quittant ses élèves elle ne s'imaginait pas, le drame qui se tramait, le lendemain, 1er jour des vacances scolaires, les enfants ainsi que les moniteurs et Miron Zlatin vont être raflés par la gestapo de Lyon sur ordre de Klaus Barbie. Sabine Zlatin était absente à ce moment là, partie à Montpellier demander de l'aide à l'abbé Prévost afin de mieux cacher les enfants
Ce qu'on peut ressentir en lisant ce livre est tout simplement atroce, on ne peut que penser à toute la peur et l'angoisse qu'ont dû ressentir les enfants, d'être persécutés et de voir leur vie tout d'un coup s'arrêter, arrachés à l'endroit où ils étaient censés être protégés et vivre en paix. La question de dénonciation à pesé lourd sur un paysan réfugié Lorrain présent aux côtés des Allemand le jour de la rafle, il a été inculpé pour trahison et intelligence avec l'ennemi mais n'ayant ni preuve, ni aveu de Lucien Bourdon l'accusation de dénonciation n'a pas pu être retenue, la cour l'a jugé coupable d'indignité nationale et il a été condamné à la dégradation nationale à vie.
Il y'a eu un téléfilm adapté de cette colonie intitulé la dame d'Izieu joué par Véronique Genest mais il est important de lire d'abord les livres se rapportant à cette tragédie. Le film comporte de nombreuses différences avec la réalité, la véritable personnalité des personnes ayant vécu à cette époque et les acteurs ne coïncident pas du tout, ce qui d'après moi est carrément honteux. Gabrielle Perrier-Tardy a d'ailleurs été indignée ainsi que les habitants d'Izieu qui n'ont pas reconnu les lieux, le téléfilm a été tourné en République Tchèque et Véronique Genest ne s'est déplacée qu'une seule fois au mémorial de la colonie sans se faire connaitre... il y'a de quoi se poser des questions...
Un magnifique livre qui ne vous laissera pas sans passer par tout un tas de sentiments d'injustice, de colère, d'horreur...Encore une fois je me répète mais nous devrions tous être amenés à lire ce genre de livre, rien que par devoir de mémoire...
Pour plus d'informations vous pouvez vous rendre sur le site du Mémorial d'Izieu:
http://www.memorializieu.eu/spip.php
En cette année de commémorations, les écrits sur les Première et Seconde Guerres mondiales ne manquent pas et force est de constater qu'au nom du devoir de mémoire, on fait parfois parler malgré eux des témoins qui n'en demandaient pas tant. Celle que l'auteure – par ailleurs membre du comité scientifique de la maison d'Izieu... – nomme "l'institutrice d'Izieu" est toute sa vie restée "discrète, silencieuse, anonyme", refusant tout interview et n'ayant elle-même jamais écrit sur son histoire. Elle n'a jamais rien réclamé, ni revendiqué, choisissant de se tenir en retrait, elle qui, si elle a côtoyé durant quelques mois les enfants martyrs, n'était pas présente lors de la rafle et ne sait donc rien de ce qui s'est passé. Elle ne sait que son ressenti intime, sa douleur personnelle, indicible et donc muette. L'auteure par conséquent n'a que bien peu de matières pour son récit, au mieux des faits administratifs relatifs à la nomination de Gabrielle à Izieu, quelques témoignages de personnes qui l'ont connue, ce que d'autres ouvrages ont relatés de cette période et de cet événement... Et surtout, pour une bonne moitié du livre, tout ce qui a trait à la traque puis au procès de Klaus Barbie. Tout ce dont Gabrielle se souvenait, elle l'a résumé en une vingtaine de pages, et puis il y a les lettres, les articles conservés, son témoignage au procès mais en ce qui concerne les pensées et sentiments de Gabrielle Perrier, cela relève de la fiction, de l'extrapolation romanesque puisque elle-même a souhaité garder secret ce qui relevait de son intimité et de sa douleur. "Pourquoi écrire sa biographie ?" demande l'auteure dans sa préface ; et de répondre : "parce que l'institutrice est restée discrète, silencieuse, anonyme..."
En lisant le récit, on ne cesse de se poser cette question, "pourquoi écrire cette biographie ?" – qui qui n'en est pas vraiment une – et la réponse en refermant l'ouvrage est bien différente de celle par laquelle l'auteure a tenté de se justifier. Pourquoi aller enquêter sur une femme qui a refusé tout entretien précisément parce qu'elle avait choisi la discrétion et l'anonymat ? Pourquoi forcer et inventer la parole d'une femme qui avait préféré le silence ?
D'autant que dans cet ouvrage, seule est émouvante la liste des enfants et moniteurs déportés de jour d'avril 1944. Les noms égrenés suffisent à ne pas oublier.
"Honorer la mémoire des anonymes est une tâche plus ardue qu'honorer celle des gens célèbres". Et il faut parfois savoir le faire différemment qu'avec une sorte de biographie...
Ecriture très plate, sans style, beaucoup de redondances et d'incohérences... Aucune émotion à la lecture de ce document, décrivant pourtant un événement français intéressant de la seconde guerre mondiale, la rafle d'une classe entière d'enfants juifs à Izieu.
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