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L'île des pingouins

Couverture du livre « L'île des pingouins » de Anatole France aux éditions Calmann-levy
Résumé:

Entraîné par la malice du Diable, le saint homme Maël aborde une île des mers hyperboréennes où l'a conduit une tempête de trente jours. Trompé, sur le rivage, par sa mauvaise vue, le vieil apôtre baptise des pingouins qu'il prend pour des hommes. Situation apparemment inextricable qui... Voir plus

Entraîné par la malice du Diable, le saint homme Maël aborde une île des mers hyperboréennes où l'a conduit une tempête de trente jours. Trompé, sur le rivage, par sa mauvaise vue, le vieil apôtre baptise des pingouins qu'il prend pour des hommes. Situation apparemment inextricable qui s'arrangera au Ciel.
Dès lors que les Pingouins sont des hommes, ils agissent comme tels. Leur monde est le nôtre. Si la Pingouinie est dans un lointain inaccessible, la France est tout près. On la touche du doigt. Les deux contrées se confondent. La marge de la fiction, la zone indéfinissable entre Paris et Alca, la capitale, contiennent, avec le ferment de l'ironie, la poésie nécessaire à la transposition.
Cette construction, pour romanesque qu'elle soit, a pour objet d'éclairer les Pingouins. Lorsqu'ils verront ; écrit en substance l'auteur ; leurs actions dépouillées de tout ce qui les flattait, ils en jugeront mieux et, peut-être, en deviendront-ils plus sages.
Depuis les origines, en effet, les temps anciens, le Moyen Age et la Renaissance, les temps modernes, la chronique des Pingouins « n'est qu'une suite de misères, de crimes et de folies. Cela est vrai de la nation pingouine comme de toutes les nations. » Trinco, c'est Napoléon Ier. L'affaire des quatre-vingt mille bottes de foin, c'est l'affaire Dreyfus et Dreyfus, c'est Pyrot, de même que, parmi d'autres personnages, Colomban représente Zola et Phoenix, Jaurès.
La civilisation pingouine est à son apogée. Dans la capitale, « où le goût s'était perdu des jolies formes et des toilettes brillantes », règne « une laideur immense et régulière » « On ne trouvait jamais les maisons assez hautes. Quinze millions d'hommes travaillaient dans la ville géante  » C'est l'histoire sans fin.
L'analogie des temps présents avec « les temps futurs » prédits par France souligne si bien l'actualité de ce roman que sa réédition s'imposait.

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