"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
A quarante ans, Paul est un tantinet désoeuvré. Il n'aime plus son travail, une activité avilissante qu'il n'a pas vraiment choisi. Il déteste ses collègues, de sombres idiots jaloux les uns des autres, et son patron, un homme prétentieux et vulgaire. Il est exaspéré par son voisin, un forcené du vélo donneur de leçons. Quant à son dentiste, il vient d'avoir l'idée augrenue de partir en vacances sur l'île de Mona au moment où Paul souffre d'une rage de dents...
Plus rien à perdre ! Rêvant de se la couler douce au soleil comme les iguanes sur l'île de Mona, il décide alors de "sécher" le travail et de partir à l'aventure... dans le quartier ! Tout ceci pourrait mal se finir... Mais Paul peut compter sur le soutien de son épouse, la sérieuse et délicieuse Kate, prof de français à l'université, sur son petit génie de fils Milan, qui parle comme un livre, et surtout sur son chien Pomme, un bon gros briard complice de ses errances.
Un nouveau roman désopilant où la mélancolie le dispute à l'humour, et un très beau portrait d'homme au mitan de sa vie, pris entre son passé et ses rêves. La plume parfois féroce mais toujours pleine d'esprit et de poésie de Michaël Uras fait de nouveau mouche.
Une rencontre en ligne de l'auteur avec libraires et lecteurs un soir de juin m'avait donné envie de découvrir ce roman. C'est donc chose faite et je n'ai pas été déçue.
J'ai tourné les pages avec désir et plaisir. Désir de découvrir ce qui allait arriver à notre héros car dans un tel livre, rien n'est acquis, tout est possible et imaginable. Plaisir de lire un style d'écriture fait d'humour, de traits d'esprit, de belles tournures et d'un vocabulaire riche et soutenu, c'est tout simplement ce que j'aime lire.
J'ai ri à plusieurs reprises, non pas que l'histoire prête à rire, car ce livre n'a rien d'une comédie ; c'est l'humour caustique et décalé des situations et des mots qui a voulu cela. Décalé, à l'image de Paul, le héros du roman, un quadra qui parait perché sur sa planète, ou plutôt sur son île-obsession : Mona. En réalité, on assiste à une remise en question de ses valeurs et de sa vie. J'ai apprécié d'être dans sa tête et de connaitre ses questionnements existentiels, son regard sur les aphorismes en tout genre. Des remarques qui ne manquent pas de susciter la réflexion chez le lecteur. C'est parfois drôle, parfois cynique voire sarcastique. Sa relation avec son fils Milan, jeune collégien intellectuellement précoce, est aussi décalée. « Quand un père se voit donner une leçon par son fils, deux solutions s'offrent à lui : le remettre à sa place et redéfinir de manière quelque peu virile son rôle de mâle dominant ; ou alors, accepter la remarque de son rejeton, l'en féliciter et se dire que, finalement, on est à l'origine de cette intelligence ». Et puis il est aussi question du chien Pomme. Les moments passés entre Paul et son chien m'ont immanquablement rappelé les aventures de John Fante dans « Mon chien Stupide ». Enfin, j'évoquerais le comique de situation qui est surtout marqué par l'infestation de larves dans la maison!
Un récit à la fois déroutant et séduisant, un héros tout aussi déconcertant et attachant. A découvrir sans tarder !
Je choisis parfois un livre pour de très mauvaises raisons ... comme par exemple, l'urgente nécessité de lire et de critiquer avant le 12 septembre, le livre d'un auteur dont le nom de famille commence par un "U" et ce, afin de boucler le challenge ABC des lecteurs de Babelio.
Afin d'éviter de tomber dans la facilité et de choisir une BD ou un roman graphique dans les bacs de la médiathèque, voire un roman 'enfant' comme cela m'est déjà arrivé l'année dernière, j'ai parcouru les listes de mes liseuses, et j'ai trouvé ce roman ...
Punie, je fus !
Je me suis ennuyée avec un héros veule, tire-au-flanc, incapable de se dépêtrer de situations - un peu compliquées, il est vrai - de sa vie quotidienne, préférant la fuite à l'affrontement et empirant toutes les situations !
Sa passion, seule et unique, les iguanes de Mona, une île perdue près de Porto-Rico ... et ce parce que ce sont les animaux les plus fainéants qui soient !
Quadragénaire qui s'ennuie dans son emploi, végétarien dévorant les daubes de sanglier mitonnées par son patron, coincé entre une épouse brillante professeur de lettres et un fils hyper intelligent, il végète et se laisse aller sous le regard intrusif de son voisin cycliste rentier.
Tout l'ennuie, mais il ne fait rien, n'avoue rien, vide les comptes épargne pour faire croire qu'il travaille toujours, élude les appels du banquier ... Bref, court au pire !
Je l'ai pensé dépressif au début du roman ... mais au fil des pages, le voyant déployer des trésors d'imagination pour éviter d'aller travailler (et avec des arrêts de travail de complaisance fournis par un dentiste peu scrupuleux !), trouvant des explications alambiquées pour cacher à sa femme l'invasion de larves xylophages, ... je ne l'ai plus trouvé dépressif, mais tout simplement fainéant !
Comble de l'horreur ... il a osé détruire des livres de mon auteur préféré, pour cacher un de ses forfaits au motif que cet auteur l'avait ennuyé au lycée !
Bref, un héros avec qui je n'ai eu aucune empathie, une absence regrettable de personnages attachants entre le voisin pénible avec ses performances cyclistes, une épouse obnubilée par les maîtres de la littérature
Une fin en queue de poisson !
Vais-je donner une autre chance à cet auteur ?
L’iguane de Mona. de l’île de Mona.
C’est ce drôle d’animal que Paul imagine lorsqu’il rêvasse d’une vie meilleure. Cet iguane qui concentre tous ses rêves d’évasion. Là-bas. Au soleil …
Pourtant Paul devrait être heureux. Il a une femme qu’il aime, un petit garçon (trop) intelligent, un boulot et même un chien. Peut-on rêver mieux ? Sûrement…
Paul s’embourbe entre un voisin oh combien agaçant, un dentiste sur le départ, un fils surdoué et une femme qu’il aime aimer.
Michael Uras offre le portrait tendre mais incisif d’un homme qui rêve de mieux, qui contemple crument ce qu’il est, ce qu’il pensait devenir. Un homme qui touche le fond, avec élégance et une certaine application, pour mieux remonter à la surface des choses. Cet homme qui prend l’eau, dans cette maison rongée par le doute et les larves qui grignotent, peu à peu, ce qu’il croit avoir construit. Comment se battre contre l’âge qui ronge, contre la vie qui lasse un peu parfois, contre ce que l’on devient, envers et contre soi ?
Un roman sur la crise de la quarantaine, sournoise mais éclatante. Un roman sur ces passages à vide que l’on traverse parfois et qui peuvent mener vers l’abîme ou le paradis, un roman sur les choix d’un homme. Un roman qui grince, doux et amer à la fois. Un roman léger comme l’optimisme, grave comme le désenchantement de nos vies. Mélancolique à en rire, comme l’amusante tragédie que peuvent être nos vies.
Il s’agit du premier roman de de Michael Uras que je lis et ce ne sera pas le dernier. J’aime le ton, j’aime son ironie. Bref, j’ai aimé ce drôle d’iguane. Ce drôle de zèbre qui parlera à beaucoup d’entre nous!
Me voilà un peu perplexe et déroutée devant ce dernier roman de Mickael Uras.
Non pas que l’histoire m’ait déçue, pas du tout.
C’est juste que je ne m’attendais pas du tout à ça.
Ҫa ne ressemble en rien aux précédents.
Je pensais retrouver un peu de Sardaigne, un peu de Proust.
Il n’en est rien.
C’est l’histoire simple d’un homme simple.
Amoureux de sa femme universitaire
Soucieux de son fils de treize ans, un brin pédant il faut bien le dire.
Mais il est las de son travail et traverse une sévère crise de la quarantaine
Il ne rêve que de l’île de Mona. Il voudrait y être iguane et ne rien faire.
Avec peu d’éléments, l’auteur a su faire une histoire émouvante et drôle.
Une histoire grave et légère, déprimante et amusante, qui aurait pu être ennuyeuse mais qui est intéressante, mélancolique et humoristique, empreinte d’un passé douloureux et d’un futur de rêve sur une île..
Que de paradoxes !
C’est une source de réflexion sur le sens de la vie, sur le rôle et l’importance des parents, sur les passages à vide.
On retrouve, comme dans tous les livres de Mickaël Uras, beaucoup de positivisme et de douceur.
L’Iguane de Mona est un roman décalé qui parle avec acuité et humour d’une crise de la quarantaine. Paul. Le héros n’a plus rien à perdre et pour se la couler douce au soleil comme les iguanes sur l'île de Mona, il décide alors de "sécher" le travail et de partir à l'aventure... Pour rencontrer la plus grande aventure au bout du quartier ;) Tout ceci pourrait mal se finir... Mais Paul peut compter sur le soutien de son épouse, la sérieuse et délicieuse Kate, prof de français à l'université, sur son petit génie de fils Milan, qui parle comme un livre, et surtout sur son chien Pomme, un bon gros briard complice de ses errances.
Ce roman est désopilant car il transporte entre deux âges de la mélancolie à l'humour, il marque car c’est un très beau portrait d'homme confronté aux questions de la quarantaine entre son passé et ses rêves.
#liguanedemona #NetgalleyFrance
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