"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Vingt ans après l'éclatement de l'URSS, la Russie se présente encore comme un acteur géostratégique dans les relations qu'entretiennent les États-Baltes, dont l'Estonie, avec l'Union européenne et l'OTAN. La population russophone vivant en Estonie (25.6% en 2012) pose la problématique de la gestion des processus identitaires par les politiques publiques dans un espace où cohabitent deux populations aux références antagonistes. C'est pourtant dans ce contexte conflictuel que l'Estonie fait le choix d'intégrer l'Union européenne et l'OTAN en 2004 (auquel on peut ajouter l'adoption de la devise européenne en 2011), tournant majeur témoignant du souhait d'indépendance politique et économique du pays. La dépendance énergétique, la population russophone sur le sol national et le retour sur la scène internationale de la Russie, semblent poser la question de la capacité et surtout des moyens à mettre en oeuvre pour affirmer à l'échelle internationale le choix politique et économique estonien. La politique culturelle, l'aide au développement des pays membres de la CEI et l'affirmation via la cyberdéfense, sont autant de clés pour comprendre la géopolitique estonienne contemporaine.
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