"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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Julia, la narratrice, parcourt le journal intime de sa mère, pour tenter de percer le secret qui entoure la mort accidentelle de son père. Celui-ci a été renversé par un chauffard alcoolique alors qu'elle n'avait que treize ans. Elle décide de retrouver Louis, le chauffard, afin de se confronter avec l'homme qui a détruit sa mère et volé son adolescence.
Mais voilà, Louis a maintenant 93 ans et il finit sa vie dans une maison de retraite.
Dominique Dejob, votre livre m'a enchanté. Dès les premières pages j'ai su que votre récit allait me plaire. Votre écriture d'abord, si légère, si limpide, et pourtant le sujet n'est pas des plus drôles puisque l'essentiel de l'action se situe dans un EPHAD.
Mais le lecteur comprend rapidement que vous êtes une femme qui a du coeur et vos deux principaux personnages Julia et Louis en sont le reflet. Dire que ce roman m'a ému, c'est peu dire. Vous avez su décrire parfaitement la vieillesse, le temps qui file, chaque année qui passe plus vite que la précédente, la vie qui se rétrécit et franchir la porte de la maison de retraite qui sonne la fin du dehors.
Vous avez su rendre l'hommage mérité à tout le personnel dont les codes couleur des blouses indiquent leur fonction, blanc pour les infirmières, rose pour les aides-soignantes, bleu pour les agents de service. Des femmes surtout et quelques hommes qui se démènent toujours à la recherche du temps perdu.
« Mais si les filles prennent un peu plus de temps avec l'un, c'est celui d'après qui devra attendre. Prendre trop de temps avec un résident, c'est en perdre pour que tout soit exécuté dans la journée. Prendre du temps avec les vieillards, c'est le perdre ! C'est choquant, mais on n'y peut rien, c'est comme ça. »
En poussant la porte du « Séquoia », l'arbre des vieux, vous nous offrez une plongée tendre et sensible dans la vie des ses résidents. Leur lutte permanente pour contrer les assauts de la vieillesse et de la terrible perte d'autonomie. Les habitudes bien ancrées des uns et des autres. Ceux qui attendent à l'entrée, assis sur une chaise, une visite qui ne viendra jamais. Ceux qui essayent à tout prix de garder une certaine liberté et leur identité dans cette collectivité. Les bénévoles qui brise un peu la solitude et c'est un peu d'extérieur qui rentre à l'intérieur.
« Mais avoir un agenda, c'est, pour Louis, une manière de se sentir exister. Son agenda est le témoin de ses petits projets, même si ceux-ci se font de plus en plus rares. Avoir un agenda, c'est penser à demain. »
Bien sûr, il y a cette jeune femme à la recherche de son passé et de la vérité, une intrigue qui permet de s'évader quelques instants de ce qui ressemble quand même un peu à une prison, malgré les efforts des uns et des autres.
Je rassure les futurs lecteurs de ce magnifique premier roman, il n'y a rien de larmoyant, bien au contraire, c'est un livre lumineux à l'image de Louis que je ne suis pas prêt d'oublier et de la leçon de vie qu'il nous donne. Un dernier mot, précipitez-vous chez votre libraire pour acheter ce roman, une fois lu, ne le prêtez à personne, mais incitez vos amis à l'acquérir, c'est le moyen le plus sûr de mettre en valeur le talent de Dominique Dejob.
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