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C'est en historienne qu'Yvonne Knibiehler analyse ici la généalogie de la paternité en Europe occidentale: au gré des âges, les trois principales composantes de la puissance paternelle - fonction biologique de la reproduction ; fonction psychologique de la relation éducative ; fonction sociale de la transmission du patrimoine - s'articulent en effet de manière différente. Si la transmission des biens caractérise la paternité coutumière de la société de l'Ancien Régime, par-delà les différences d'ordre et de castes, l'amour paternel émerge à côté de l'autorité avec le tournant des Lumières - emblématisé par l'Emile -, qui marque le passage symbolique à la paternité individuelle. Progressivement mise en péril au cours du XIXè siècle, l'institution patriarcale doit composer de nos jours avec de nouveaux partenaires (féminisme, Etat et science) qui contribuent à la fragiliser et à la remodeler. Au fond, de la Médée d'Euripide à la fécondation in vitro, c'est toute l'histoire des rapports complexes entretenus par l'homme avec le petit d'homme qui est ici brillamment retracée.Professeur émérite à l'université de Provence, Yvonne Knibiehler est l'auteur de nombreux ouvrages, au nombre desquels on compte, en collaboration avec Catherine Fouquet, une célèbre Histoire des mères, du Moyen-âge à nos jours. (Montalba, 1982 et Hachette-Pluriel, 1982).
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