L'eau est un fil conducteur dans l'oeuvre de Monet : la mer, la vapeur, la neige, les rivières, l'étang des Nymphéas. Monet vécut presque toute sa vie à proximité de la Seine.
En 1893, il achète un terrain en face de sa maison de Giverny pour y construire un étang, entouré de saules, avec des iris et des nymphéas, une île et un pont japonais. La création de ce jardin est le début du cycle des Nymphéas qui va l'occuper pendant plus de 30 ans et auquel il va travailler avec acharnement jusqu'à la fin de sa vie.
C'est pour lui l'occasion de faire la synthèse entre la peinture en plein air, les séries et le monde flottant de l'art japonais. Il va ainsi faire évoluer l'impressionnisme du naturalisme vers l'abstraction.
À partir de 1915, il travaille dans son atelier pour ce projet de Grandes Décorations dont il va faire la donation à la France, au lendemain de l'Armistice, en novembre 1918, avec le soutien de son ami Clemenceau.
Il conçoit la structure de l'ensemble qui sera installé à l'Orangerie :
2 salles ovales formant le symbole de l'infini, et l'accès par un pont.
L'oeuvre définitive ne sera installée qu'en 1927, l'année après sa mort, et fait près de 100 m de longueur. Dédaignée par les avant-gardes, elle sera redécouverte dans les années 1940-1950 par les Américains qui y verront le précurseur de l'expressionnisme abstrait.
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