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Une paix fragile...1958. Après la Bataille d'Alger et le démantèlement des principaux réseaux FLN, l'Algérie semble avoir retrouvé un semblant de paix. Sauf que les grands colons, hostiles à toute forme de changement, voient d'un mauvais oeil les réformes que le gouverneur général Lacoste s'apprête à faire passer, faisant des Musulmans des citoyens à part entière. À vrai dire, les tensions sont loin d'avoir quitté la capitale algérienne. Une triste réalité que va amèrement découvrir le commissaire Coste, profitant de quelques jours de congés pour rendre visite à son ancien collègue Hautcoeur, désormais en poste à Alger...
Chronique précédemment publiée sur le blog Sambabd.be
Une bonne série qui se termine bien.
Je vous avoue que je n’ai pas eu trop de mal à être convaincu par Les Mystères de la Quatrième République. Le personnage principal est peut-être un peu froid mais il est diablement efficace. J’ai apprécié, tout au long de la série de voir non pas un super-héros, mais un policier (Monsieur est « commissaire » !) en proie aux doutes, aux erreurs, et pas du tout insensible aux coups qu’il reçoit. Bref, un être humain quoi…
Ensuite, le contexte. Cette période de l’Histoire de France récente est assez méconnue. Elle regorge pourtant d'évènements marquants du fait des circonstances historiques d’un après-guerre écrasé par le poids du conflit idéologique qui s’ensuivit. L’opposition tentaculaire entre les deux Grands de l’époque, USA et Union Soviétique, eut entre autres, pour conséquence une accélération des processus de décolonisation en Afrique et en Asie. Il y avait des espions partout et les coups bas étaient la règle. C’est bien dans ce contexte explosif que ce situe ce cinquième tome des aventures du commissaire Coste.
L’imprégnation historique du (très bon) scénario (une affaire de meurtre d’un ultra de l’Algérie Française) est particulièrement poussée, réussie et riche d’enseignements sur ce qui pouvait se passer en Algérie dans ces années troubles de fin de règne. Les auteurs ont également eu la bonne idée de ne pas tomber dans la caricature en imaginant leurs personnages. Ils ont d’autant plus de mérite que c’est un écueil souvent difficile lorsque l’on traite de sujets aussi sensibles qu’une guerre « civile », la torture ou encore la politique.
Le dessin précis et très réaliste de Buscaglia, quant à lui, est parfaitement adapté. A défaut d’être particulièrement beau, c’est propre, sobre et les cadrages sont carrément bien sentis.
En bref, un bon petit polar au soleil d’un Alger en ébullition.
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