"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Trieuses de charbon, dentellières, cochères, confiseuses de sardines, plumassières, polisseuses de pipes, sécheuses de morues, laitières, modistes... Il y a cent ans, c'est-à-dire hier, exercer un métier était, pour une femme, quasiment immoral. Elle se devait, avant tout, de se consacrer à ses parents, son mari et ses enfants. Mais, la révolution industrielle aidant, l'économie française de La Belle Epoque manquait cruellement de bras. En 1900, ce fut l'occasion, pour près de sept millions de femmes, de travailler en dehors de chez elles dans l'espoir d'acquérir un semblant d'autonomie, sinon de liberté. Mais à quel prix ? Si certaines furent heureuses et s'épanouirent dans leurs ateliers, d'autres, celles des grandes manufactures, n'étaient souvent que des esclaves modernes, exploitées et sous payées. Elles ne commencèrent à être considérées qu'à l'issue de la Première Guerre mondiale durant laquelle force fut de constater qu'elles avaient avantageusement remplacé les hommes partis au front. Cet ouvrage, illustré de plus de 200 cartes postales anciennes, retrace la vie de travail de nos grands-mères au travers de près de cent métiers. Sans elles, le travail de leurs petites-filles ne serait pas devenu un droit.
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