"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Numérique, ou brevis est est le deuxième roman du cycle thématique inspiré aux auteurs ukrainiens Marina et Sergueï Diatchenko par Les Métamorphoses d'Ovide. Alors que le premier volet, Vita nostra, était consacré au Verbe fondateur, celui-ci nous plonge dans les méandres du réseau, des réalités virtuelles et de leur capacité à influer sur le monde réel.
Il est à noter que les romans du cycle n'ont de liens que la thématique de la métamorphose et un vers du Gaudeamus (Réjouissons-nous) - l'hymne des carabins : Vita nostra brevis est, brevi finietur (Notre vie est brève, elle s'achèvera bientôt). Le premier roman n'a d'autre titre que son sous-titre Vita nostra, le deuxième s'intitule Numérique, ou brevis est ; le troisième Migrant, ou brevi finietur.
Arsène est un adolescent de 14 ans, issu d'une famille « dysfonctionnelle » moderne : un père obsédé par l'information en continu et une mère accro aux blogs et aux réseaux sociaux.
Surdoué que l'école ennuie, il préfère passer son temps devant l'ordinateur, où il gère des alter ego numériques : le docteur Vetti qui élève et vend des chiens virtuels et, surtout, Ministre, un personnage de jeu en ligne massivement multijoueur. Fin stratège et manipulateur, il réussit à mener de front ses vies multiples jusqu'au jour où tout bascule : privé d'ordinateur à un moment crucial dans la vie de Ministre, il fugue et découvre à ses dépens la violence et la dangerosité du monde réel.
C'est dans ces circonstances qu'il rencontre Maxime, un homme étrange qui collectionne des souris dont il sectionne les câbles dans les cybercafés où des tenanciers / administrateurs peu scrupuleux volent les données personnelles de leurs clients. Après lui avoir sauvé la mise et sans doute la vie, Maxime propose à Arsène de postuler à un poste de testeur de jeux vidéo au sein de l'entreprise qu'il dirige.
Des jeux d'une nouvelle génération, qui projettent le joueur dans l'univers virtuel en immersion totale.
Cependant, Arsène n'est pas le seul à briguer le poste :
Ils sont cinq à avoir été sélectionnés par Maxime pour leur maîtrise des compétences ludiques. La compétition peut commencer.
Mais qui est réellement Maxime ? Un manipulateur qui exerce une coercition douce sur chacun des candidats ? Un visionnaire du devenir virtuel du monde ?
Un charlatan ?
De mensonges et de demi-vérités en faux-semblants, Arsène va devoir apprendre à naviguer entre deux mondes dont les frontières s'estompent et s'interroger sur ses motivations et son éthique personnelle, alors que l'enjeu qu'il perçoit derrière les jeux de Maxime peut déboucher sur le contrôle de l'humanité.
Plongée au coeur d'un monde virtuel... à moins que ce ne soit notre monde au final.
Arsène est un jeune garçon qui passe beaucoup (trop?) de temps sur son ordinateur et son jeu en ligne.
Il ne va plus à l'école sans que ses parents ne s'en rendent compte. Ses parents sont arrivés à un point qu'ils ont décidé de vendre son équipement et quand il s'en rends compte, Arsène prends la décision d'aller dans un cyber-café.
Il ne s'en rends pas compte mais il dépends entièrement de cette vie virtuelle. Mais quand Maxime, un homme assez bizarre lui demande de venir intégrer son équipe de testeur de jeux vidéo, Arsène voit là une opportunité du tonnerre.
Il ne se rends pas compte qu'il est prêt à tout perdre pour pouvoir continuer cette vie virtuelle qui lui plaît tant.
Ce roman reste dans la continuité du premier tome même si le sujet de celui-ci me parle plus.
En effet, nous sommes ici dans le monde du virtuel dans lequel les gens cherchent un échappatoire à leur vie qu'ils jugent sans fond.
Nous sommes toujours dans le même type de manipulation que dans Vita Nostra, il faut comprendre que dans cette saga il s'agit d'entité supérieure qui s'amuse avec nous. Je trouve que ce tome-ci se rapproche plus de ce que l'on vit, par moment, j'ai moi-même l'impression que des entités s'amusent à jouer avec nous un peu comme avec la saga de jeux vidéos culte, Les Sims.
Personnellement par moment je n'ai plus su différencier la réalité du virtuel, mais cela ne m'a pas plus dérangé que cela, et à partir de la partie 4 j'ai enchaîné les pages tellement l'intrigue m'a happée. Au fur et à mesure de notre lecture, on se rends compte que l'intrigue reflète notre monde actuel, à savoir, une soif d'évasion de par le virtuel.
Nous ne savons plus vivre à les outils de dernière génération, nous ne savons plus faire de rencontre physique, nous ne savons plus parler vocalement et en face à face il nous faut un écran pour tout faire.
La plume de nos auteurs est toujours la même, énigmatique par moment mais aussi poétique et surtout elle est en recherche permanente d'une perfection.
Ici les parties sont clairement plus courtes et de ce fait nous avons plusieurs "intrigues" dans l'intrigue, du coup on se prends au jeu de savoir quand et comment Arsène va s'en sortir et surtout s'il va réussir à échapper à la manipulation mise en place.
Dans le premier tome nous avions le fil conducteur de la métamorphose, ici nous la version évoluée de l'être humain maintenant place au troisième tome que j'attends de pied ferme.
Les personnages secondaires ici apportent clairement un plus dans l'intrigue qui est déjà complexe, mais surtout ils permettent à Arsène d'être toujours ancré dans la réalité.
En bref, un second roman qui m'a plus parlé de par son sujet mais qui laisse tout de même perplexe face à la fin donnée.
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