"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Sur la planète Kolonie, quelques humains épars tentent de survivre. Dans cet univers hostile, une seule lueur d'espoir subsiste : trouver la Tour perdue, symbole légendaire de la « Grande Splendeur », seul capable de redonner vie à ce monde mourant.
C'est à sa recherche que se lance Zérit, bientôt suivi de sa fille Erha, de Fango et de son robot Ciro.
Leur chemin sera semé d'embuches, d'amitiés improbables, de rencontres inoubliables et de révélations fracassantes... mais arriveront-ils à temps ?
A l'occasion de la grande rétrospective sur le travail de Frezzato organisée en Italie à l'été 2018, les Editions Caurette ont décidé de rééditer l'épopée des GARDIENS DU MASER dans une toute nouvelle traduction, la précédente comportant de nombreuses erreurs qui avaient nui à la compréhension de l'histoire lors de sa sortie en 1996.
De nouveaux scans des planches originales (en couleurs directes !) permettront aux fans comme aux nouveaux lecteurs d'apprécier toute la maestria d'un immense artiste dont l'oeuvre était depuis trop longtemps indisponible, le tout à un tarif très attractif.
Mais quel magnifique ouvrage mes amis !!
Cette intégrale est une merveille graphique admirablement bien construite par son auteur mais aussi est surtout par les éditions Caurette.
Donc cet opus regroupe les six premiers tomes de la série qui forment une histoire complète.
Mais à ceux-ci s'ajoute deux sublimes compléments (non ce ne sont pas les tomes sept et huit…) :
- L'excellent et incroyablement détaillé : Kolonie le guide de survie
- Un généreux et merveilleux épilogue graphique qui vient conclure la lecture en magie visuelle.
Autant vous dire que j'ai eu beaucoup de mal à lire cette beauté car j'étais vraiment surexcité à l'idée de l'ouvrir et de le parcourir.
Je me suis longuement attardé sur le guide de survie introductif, scrutant les moindres détails et annotations que le fou qui à créer cet univers nous a offert !
C'est surprenant de fantaisie, de génie, d'imagination… A la fois moderne et ancien, loufoque et sérieux, beau et laid, etc… Bref, l'esprit créatif de Massimiliano Frezzato ne semble qu'être oxymore ou antonyme, mais l'ensemble s'associe finalement très judicieusement, finement, délicieusement et subtilement.
Un vrai reflet de la complexité de mère nature en somme !
Ce guide, prologue à l'épique aventure à suivre, se révèle donc être un indispensable pour comprendre certains rouages du récit et surtout pour bien situer les relations entre les protagonistes.
Il permet aussi de donner la mesure de l'environnement dangereux qui nous attend, mais tout en gardant une touche d'humour non négligeable.
Pour tout avouer, un clin d'oeil insolite et incongru au célèbre auteur de BD Mandryka m'a particulièrement bien fait rire.
Sous forme de fiches originales, cette introduction est un pur plaisir pour les curieux et fourmille de précisions, de secrets cachés, d'informations etc...
Ensuite viennent les épisodes de l'histoire.
L'entrée en matière peut paraître confuse, voire chaotique, au lecteur bien qu'il en ai lu le guide au préalable, mais cela va évidemment de pair avec le contexte où les survivants ont perdu leurs connaissances et se raccrochent à des légendes ou prophéties sans vraiment trop y croire.
La planète elle-même est aussi hostile, composée essentiellement de liquide, et de créatures et machines dangereuses.
Mais on se prend très rapidement d'affection pour ces personnages complètement perdus, avançant au pif et au gré de leurs évènements et accidents.
Parce qu'il faut le dire, le scénario est lui aussi cataclysmique. On a droit à une succession de crashs, de castagnes, de rebondissements, tous plus surprenants et comiques les uns des autres.
On dirait un grand n'importe quoi, mais tout est lié à une légende, un espoir pour un monde meilleur... La tour !
Le talent de l'artiste scénariste est, qu'au fur et à mesure que l'on avance aussi catastrophiquement dans ces péripéties mystiques et vers l'objectif de la fameuse tour, on délie les noeuds et l'on sent que l'on avance vers une vérité attendue, vers la résolution du mystère pour enfin savoir si la prophétie dit vrai...
Et voilà qu'on arrive à percer le secret, et là aussi c'est le chaos, mais un autre chaos, plus paisible, plus coloré qui ferait presque tout oublier...
Le dernier tome nous créer ainsi une surprise totale, totalement inattendue en regard des cinq précédents.
C'est juste magnifique, une apothéose bien exaltante.
A noter que le grand Mandryka (auteur du concombre masqué) a beaucoup contribué au scénario aussi.
Et que dire des dessins !
Ils sont absolument somptueux et divins !
L'artiste maîtrise son art. le style réaliste fantaisiste convient parfaitement à l'exercice science-fiction.
Et le bougre ne manque pas d'imagination pour révéler des véhicules incongrus, des vieilles mécaniques impossibles, des créatures tantôt chimériques, parfois grotesques ou marrantes, des édifices sortis de nulle part, des personnages qu'il façonne à souhait...
On retrouve dans cette magnifique création des touches de magie comme dans les univers de Miyazaki, des ressemblances involontaires avec d'autres héros d'heroic fantasy comme Pélisse ou Bragon, etc...
Bref, en admirant chaque vignette, chaque peinture, chaque mise en scène, je n'ai cessé de me rappeler toutes les oeuvres BD ou animés que j'aime, et cela pour mon plus grand plaisir !
Son trait fin est majestueux et sa précision incroyable. Il n'y a qu'à s'attarder sur les chevelures ou les barbes des personnages, par exemple, pour se rendre compte du travail phénoménal réalisé.
Les plans variés, passant d'une succession de gros plans splendides à des vues délicieuses d'ensemble en plongée ou contre plongée, associés à des tailles catégoriquement différentes de cases rythment frénétiquement l'épopée tourmentée de notre troupe insolite.
Les décors jouent aussi un rôle faramineux dans cette oeuvre pour poser des ambiances diverses, changeantes, parfois menaçantes ou à l'inverse totalement reposantes...
Il faut préciser que deux autres très talentueux artistes BD ont aidé à la conception de ces décors (y compris pour Kolonie le guide de survie) : Cinzia di Felice et Fabio Ruotolo.
Les couleurs m'ont aussi donné beaucoup de frissons. Elles sont fraiches ou chaudes en fonction des environnements dans lesquels la bande évolue, mais elles ne sont jamais ternes. Elles égayent continuellement le récit.
Certaines pleines pages m'ont coupé le souffle sur leurs compositions et leurs effets visuels. Ce sont de véritables tableaux que je ne me lasserai jamais de regarder.
Parlons aussi de cette variété de personnage qui démontre de la maestria de l'auteur. Tous les individus sont tellement différents, l'un est géant et costaud, l'autre petit et nerveux, s'en suit un autre trapu et rachitique, ou bien obèse et mollasson, ou galbé comme une déesse etc...
Une diversité sans commune mesure. Les silhouettes toujours idéalement proportionnées dans les perspectives, quasiment sans défauts (ou alors je les ai totalement occultés)
Un autre petit élément qui m'a tapé dans l'oeil si je puis dire, ce sont les yeux de nos créatures !
Je les trouve beau à s'y perdre d'émerveillement, et ils transmettent aisément toutes les émotions.
J'ai été vraiment touché.
Enfin, les éditions Caurette ont aussi souhaité gâter ses lecteurs, et a donc ajouté un bel épilogue pour conclure, suivi d'un cahier graphique exceptionnel avec un ensemble de recherches des personnages, des couvertures, et des peintures inédites époustouflantes !
Cet ouvrage volumineux est, en résultante, un bijou du neuvième art.
L'éditeur y a mis le paquet et l'a soigné aux petits oignons avec une qualité d'impression ahurissante !
Un livre à posséder sans faute !
Une intégrale en tirage de luxe pour un monde riche et atypique : 6 tomes très différents les uns des autres, avec un récit original, mais plutôt alambiqué. Un univers graphique incroyablement beau, détaillé et débordant (parfois même un peu trop) de fantaisie, de technologies avancées saugrenues et de peuplades étonnantes. Si vous voulez découvrir les Gardiens du Maser, c’est avec cet ouvrage qu’il faut le faire !
En savoir plus sur : https://livraisonslitteraires.wordpress.com/2020/12/29/les-gardiens-du-maser/
Je découvre l’univers de Frezatto avec délectation. Il faut dire qu’avoir entre les mains l’intégrale récemment publiée par les éditions Caurette est un plus, ce gros album magnifiquement relié, compile les six tomes suivants :
La deuxième lune - L’île des nains - L’œil de la mer
La tour de fer - Le bout du monde - Le village perdu
En plus au début de l’album on trouve quelques pages essentielles à la bonne compréhension de l’histoire et des personnages, « Kolonie, le guide de survie indispensable ». On y trouve des fiches sur chacun des personnages importants comme Zerit , Fango, Erha etc… mais aussi sur des petits peuples comme les Sylvytes, les Egos, les nain et les robots bien sur mais pas seulement , c’est tout l’univers crée par Frezatto qui nous est présenté, expliqué ainsi que sa technologie, ses inventions, ses machines et c’est nécessaire tellement il y a à découvrir. On peut déjà apprécier les belles planches des personnages.
On y apprend les liens de parentés, les armes secrètes, les capacités des uns et des autres bref après avoir seulement lu ces premières pages on a déjà le cerveau en surcharge car l’univers qui nous est proposé est riche et dense, et cela donne envie d’aller voir où l’auteur va nous emmener. Cet univers c’est Kolonie un monde lointain qui fut un paradis et est aujourd’hui une terre désolée. Une guerre civile sanglante a anéanti la civilisation jadis construite par les colons sur une planète lointaine dans l'univers et mis fin à l'ère de la " grande splendeur ". Les connaissances et les inventions techniques de cette époque ont été perdues et n'ont persisté que dans des légendes. Aucun des rares survivants n’y croit vraiment encore, pourtant il y a des signes que le passé peut encore être réparé. Dans ce conte unique beaucoup d’engins ingénieux à moteur, en côtoient d’autres organiques. Des insectes sont utilisés pour trouver les métaux et nettoyer la rouille. Je me suis laissé prendre dans les méandres de cet univers original et mirifique. Il faut dire que les dessins sublimes sont là pour nous permette de nous immerger dans la quête de la Tour mythique censée être un centre de technologie oublié depuis des lustres. Il y a parfois tant de détails qu’il est difficile de bien comprendre où l’auteur veut nous emmener, les histoires se croisent et nous laissent le sentiment qu’on les a à peine frôlé, cette superficialité est toute relative car dans l’ensemble elle contribue au foisonnement de cet univers. Une épopée onirique style post-apocalyptique, pleine de rebondissements où l’humour a toute sa place.
Que vous dire des dessins si riches en couleurs et en détails, je ne suis pas une grande spécialiste mais j’ai véritablement été subjuguée et très impressionnée par leur qualité, leur beauté et leur cohérence avec l’univers proposé. C’est magique ! Avant chaque nouveau chapitre, il y a la planche d’un personnage ou d’un décor exécuté en grand format, sur la page entière, c’est juste parfait. Les vaisseaux qu’ils soient aériens ou sous-marins sont fantastiques et leurs graphismes irréprochables. C’est visuellement beau, je pourrais mettre en référence Enki Bilal ou encore Moebius mais finalement Frezzato est à lui tout seul sa propre référence. Une très belle découverte en ce qui me concerne. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2018/10/08/36765982.html
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