La recherche française est en crise. Quel lieu commun !
Les crédits manquent, les chercheurs passent dans le privé ou partent à l'étranger, les locaux datent d'un autre siècle, le matériel est souvent dépassé, la politique de recrutement est inepte. Il fallait réagir.
Le 7 janvier 2004, 150 responsables de laboratoires ont lancé le fameux appel " Sauvons la recherche ! ". En quelques semaines, ces 150 devinrent des milliers, et avant la fin janvier, le collectif SLR avait mis en place un réseau de correspondants couvrant tout le territoire.
Pour sortir de l'impasse, les professeurs Baulieu et Brézin, président et vice-président de l'Académie des sciences, ont pris l'initiative de proposer un débat unique : chercheur-pouvoirs publics.
Ainsi naquirent les États généraux de la recherche, produit d'une crise sans précédent ayant secoué la France. Les travaux de réflexions, qui ont rassemblé des milliers de personnes à travers le pays, entre mars et octobre 2004, ont aboutit à la tenue des Assises nationales des États généraux de la Recherche, à Grenoble, les 27, 28 et 29 octobre 2004.
De cette immense réflexion est né un Rapport sur la recherche. L'ambition des rédacteurs : poser les bases d'un nouveau pacte entre le monde de la recherche et la société française.
Il présente une analyse de l'état de la recherche publique dans la France de 2004, ainsi qu'un ensemble de propositions de réforme dont les scientifiques espèrent qu'elles seront prises en compte, en particulier dans la loi de programmation et d'orientation de la recherche qui sera discutée en 2005.
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