Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Dans ce livre autobiographique, qui tient à la fois du roman par la persistance des personnages et du recueil de nouvelles par l'autonomie de chaque chapitre, c'est une démarche bien particulière que celle de Iouri Naguibine qui évoque ici son enfance. Démarche analogue à celle du pêcheur qui jette son filet, et c'est pourquoi les étangs de Moscou, dont deux bandes de gamins se disputent les rives, apparaissent à la fois comme un endroit bien précis et comme le lieu symbolique où seraient enfouis les souvenirs. Chasse aux papillons, leçons de langues étrangères, mort d'un élan sorti de la forêt et que l'on pourchasse dans les rues, jeu des Trois Mousquetaires, rencontre d'une fillette «collectionneuse d'échos», bagarres entre bandes rivales, activités des jeunes pionniers, tout cela est rendu d'autant plus vivant, présent, qu'on le sent fragile, voué à disparaître. Dispersés, tués à la guerre, la plupart des camarades, telle Génia que le narrateur a connue le temps d'une promenade en barque et qui lui avait donné, «dans dix ans», un rendez-vous sur les marches du Bolchoï. Seule reste, vingt ans après, Nina, le premier amour de jeunesse, mariée avec un autre, et qui n'a pas vraiment changé. C'est sur cette note nostalgique que s'achève ce beau livre où il semble à celui qui est revenu, pour un jour, aux étangs purs, que ce sont les mêmes feuilles d'automne qui craquent sous ses pas.
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