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Les Eotilé de Côte d'Ivoire aux XVIIIe et XIXe siècles ; pouvoir lignager et religion

Couverture du livre « Les Eotilé de Côte d'Ivoire aux XVIIIe et XIXe siècles ; pouvoir lignager et religion » de Claude-Helene Perrot aux éditions Editions De La Sorbonne
  • Nombre de pages : 256
  • Collection : (-)
  • Genre : Sociologie
  • Thème : Sociologie
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Premier ouvrage consacré à l'histoire des Eotilé, riverains de la lagune Aby au sud-est de la Côte d'Ivoire et dont l'activité principale est restée la pêche jusqu'aux années 1930, ce livre est l'aboutissement de presque quarante années de recherche. Loin de la classique monographie... Voir plus

Premier ouvrage consacré à l'histoire des Eotilé, riverains de la lagune Aby au sud-est de la Côte d'Ivoire et dont l'activité principale est restée la pêche jusqu'aux années 1930, ce livre est l'aboutissement de presque quarante années de recherche. Loin de la classique monographie ethnographique et d'une vision fiée des sociétés africaines, il révèle la relation fondamentale entre pouvoir lignager et religion, et montre comment écrire l'histoire d'un groupe organise en lignages et sans traditions écrites. Claude Hélène Perrot, qui se place résolument sous la bannière de la microstoria, a mobilisé des sources très variées. Elle analyse l'ensemble des sources écrites et cartographiques connues, en particulier des récits français du XVIIe siècle, à l'époque où la compagnie de Guinée avait établi un fort à Assinie, ainsi que d'anciennes cartes portugaises ; elle exploite ses propres enquêtes orales et, afin de déceler les traces du passé dans le présent, ses observations directes de la société éotilé, de la vie matérielle aux célébrations des différentes déités (bosson) protectrices des neuf lignages éotilé. Les Eotilé, soumis aux Anyi et intégrés dans le royaume du Sanwi (1725), réussissent cependant à regagner au milieu du XIXe siècle une certaine autonomie dans l'espace lagunaire avec la fondation de nouveaux villages et le maintien, par l'entremise de leurs bosson qui intimidaient jusqu'à leurs maîtres Anyi, d'un contrôle exclusif sur leurs aires de pêche et leur environnement. Si la société monarchique et hiérarchisée des Anyi du Sanwi donne la prééminence aux ancêtres royaux, chez les Eotilé prédominent des bosson dont les manifestations et les célébrations spectaculaires ne sont pas créatrices de pouvoir centralisé mais au contraire renforcent le caractère lignager de cette société lagunaire. La stratégie d'accroissement des lignages prend en effet appui sur leur alliance avec un bosson tutélaire. C'est à travers cette médiation religieuse que les lignages ont pu acquérir des profits matériels, accroître leurs effectifs -- par les captifs -- et structurer politiquement la société. Une centaine de photographies, traitées comme de véritables sources documentaires, enrichissent l'ouvrage.

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