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Bien qu'il s'inscrive dans la chronologie de la fin de la guerre d'Algérie de janvier 1961 à juillet 1962, ce récit n'est pas une compilation historique.
Ce n'est pas non plus une autobiographie qui risquerait de tourner à l'hagiographie plus ou moins sincère. Il a par contre été voulu comme un roman, dont le fil rouge, Jeff, est construit avec des fragments de diverses personnes, dont parfois l'auteur. Mais d'autres sont aussi totalement imaginaires. Ils apparaissent dans le récit progressivement, provenant d'Indochine, d'Europe, du Maghreb. On peut trouver quelques traits de tel ou telle, « le romancier " fracture " parfois la réalité » (Tahar Ben Djelloun), sans en faire un portrait. Il est conçu comme l'aboutissement dans une unité de lieu, l'Oranie, elle-même composite, d'un certain nombre d'itinéraires professionnels, sentimentaux, subis, imaginaires, initiatiques... qui trouvent parfois leur fin dans la mort, toujours présente. Le sexe est l'antidote de la mort, d'où sa présence rémanente dans diverses circonstances... Enfin il s'agit de la visualisation d'une guerre absurde, vouée à l'échec malgré la victoire sur le terrain, mais défaite au plan politique. C'est la mise en évidence de l'ambiguïté permanente des paroles, des engagements, des décisions des « notaires de la guerre ».
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