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L'Empreinte d'une Générosité, Docteur Daniel Cuche 1942-1950Ce petit livre rapporte l' « aventure » d'un jeune chirurgien et comment une démarche politique structurée peut se heurter à un conservatisme obsolète. En 1942, en pleine occupation du pays par les troupes allemandes, le Dr Cuche, qui a 30 ans et cherche une implantation pour pratiquer son métier, décide de s'installer à Saint-Hilaire-du-Harcouët (4800 hab.), commune du Mortainais, pour y créer un service de chirurgie d'abord et un hôpital ensuite où il n'y avait qu'un hospice servant de mouroir aux indigents de la commune.Notoriété professionnelle et notoriété de résistant font qu'en août 1944, il est nommé maire de cette ville par le préfet de la Manche, avec charge de reconstruire une ville qui avait été détruite à 75% par les bombardements. Le Dr Cuche, homme généreux, prend le problème à bras le corps. D'autant plus que le Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme promeut une politique claire : toute reconstruction de ville doit être préparée par un plan d'urbanisme. En bref, on reconstruit en minimisant les faiblesses urbanistiques passées, en prévoyant un fort développement du trafic routier et en essayant d'avoir une vision sociale et économique de l'avenir. « Paris » laisse, par ailleurs une assez grande liberté de choix aux élus locaux et met à leur disposition divers techniciens pouvant aider à la réflexion et à la réalisation de cette reconstruction.A Saint-Hilaire, il y eut un phénomène de ralliement des notables locaux autour du Dr Cuche, lui-même rapidement en contact avec des urbanistes parisiens. Une réflexion est menée sur un urbanisme adapté au siècle nouveau, mais aussi sur le développement économique d'une petite ville qui trouvait ses ressources dans le commerce et l'agriculture environnante. L'urbanisme pouvait préparer un nouveau type de commerce, celui de l'offre, et une certaine industrialisation de l'agriculture, l'élevage en particulier. Bien qu'approuvé par une majorité, ce plan d'urbanisme et de développement économique va rencontrer l'opposition d'intérêts personnels. Fallait-il passer outre cette minorité ? Imposer le plan majoritaire ? La municipalité a préféré « négocier », pour, en fin de compte, échouer. Il faudra attendre 30 ans pour percevoir les effets néfastes de cet échec. Constater aussi combien il est difficile de faire « bouger » le monde rural.
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