"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Au XVIIe siècle, les élèves du collège jésuite de Bruxelles exposaient publiquement dans la rue les emblèmes qu'ils réalisaient, notamment à la gloire de la dynastie habsbourgeoise au pouvoir. Consacrée au gouvernorat de Léopold-Guillaume de Habsbourg (1647-1656), cette enquête vise à identifier les raisons qui ont conduit les jésuites à choisir l'emblématique pour formuler un éloge, à travers lequel la Compagnie de Jésus diffusait ses valeurs et ses idéaux. La célébration d'un prince est en effet un exercice délicat, d'autant plus complexe et périlleux que Léopold-Guillaume n'était pas le souverain légitime des Pays-Bas méridionaux, mais travaillait au service de son cousin, Philippe IV d'Espagne. Après avoir replacé le corpus dans son contexte, ce premier volume fait le point sur la manière dont l'éloge se déploie au sein du mode de pensée particulier qu'est l'emblématique afin de mettre au jour les caractéristiques et les qualités du genre. Une place de choix est réservée dans l'étude aux décors éphémères produits pour les expositions afin d'examiner comment les emblèmes étaient mis en valeur lors de leur diffusion. Un second volume (en ligne) propose une édition critique inédite, accompagnée d'une traduction française des textes en grec ancien et en latin, des 208 emblèmes qui composent les expositions de 1647, 1648 et 1651, où la figure de Léopold-Guillaume occupe une place centrale.
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